"Nagui, c'est un woke" : Philippe Corti refuse de participer à la nouvelle version d'"Intervilles" sans vachettes
2024-11-19
Auteur: Louis
Le retour tant attendu d'"Intervilles" sur France Télévisions soulève de vives controverses. Prévue pour l'été 2025, la nouvelle version animée par Nagui s'annonce sans les emblématiques vachettes, lesquelles ont fait partie intégrante de l'émission depuis ses débuts en 1962 avec Guy Lux et Léon Zitrone. Le dernier épisode a été diffusé en 2013.
Nagui, qui promet de redonner un souffle nouveau à l'émission, a déclaré à l'AFP que cette décision a été prise avec France Télévisions, convaincu que ces vachettes seraient plus heureuses dans la nature plutôt que dans l'arène de l'émission. "Ces taureaux sont beaucoup plus heureux à cavaler dans les champs, loin des cris et de l'agitation", a-t-il expliqué, tout en précisant que son objectif était de rendre hommage à l'esprit des fêtes traditionnelles. Cependant, cette annonce a suscité la colère de nombreux puristes qui estiment que le programme perdrait son essence.
Philippe Corti, DJ et comédien, a exprimé sa désapprobation en confirmant son refus de revenir pour cette version assainie. Ayant contribué à l’habillage musical de l’émission entre 2005 et 2008, il a affirmé : "Sans vachettes, c'est non. C'est une pépite populaire, et avec cette décision, nous perdons son authenticité. Guy Lux doit se retourner dans sa tombe !". Pour lui, cela reflète une tendance de bien-pensance qui dénature l'émission.
Du côté des associations de protection animale, la réaction est partagée. Si certaines comme PAZ applaudissent cette évolution, d'autres, et notamment les élus de villes ayant participé activement au jeu, haussent le ton. Le maire de Dax, Julien Dubois, a défendu la tradition en déclarant : "C'est faux de dire que ces animaux souffrent pendant le jeu. Intervilles sans vaches, ce n'est pas Intervilles !".
En conséquence, plusieurs villes telles que Bayonne et Mont-de-Marsan, connues pour leur culture taurine, ont d’ores et déjà annoncé qu'elles ne participeraient pas à la réinvention du programme. La mairie de Nîmes, par exemple, a affirmé sa résistance face à cette approche, jugeant que la culture taurine ne devrait pas être dictée par une vision spéciste.
En somme, alors que Nagui espère moderniser "Intervilles" en y injectant un peu de sensibilité moderne, la communauté semble divisée. Reste à voir si cette nouvelle version saura combler les attentes des fans historiques tout en s'attaquant à des enjeux éthiques contemporains. La lutte entre tradition et évolution fait rage, et les prochaines années seront déterminantes pour l'avenir de cette émission emblématique.