Le président salvadorien face à des choix impossibles

Lors d'une rencontre cruciale à la Maison Blanche avec Donald Trump, le président du Salvador, Nayib Bukele, a déclaré qu’il ne possédait pas le "pouvoir" de renvoyer aux États-Unis un migrant salvadorien expulsé par l'administration américaine, qui a récemment admis avoir commis une erreur administrative.

"Comment puis-je renvoyer quelqu'un aux États-Unis ? Doit-on l'y faire entrer clandestinement ?", a-t-il interpellé, qualifiant la question d'absurde et affirmant son inhabilité à agir dans cette situation.

Un président en guerre contre les gangs

À seulement 43 ans, Bukele est engagé dans une lutte drastique contre les gangs au Salvador. Il a convenu d'incarcérer plus de 250 personnes récemment expulsées des États-Unis dans un centre de confinement spécial, le Cecot, un établissement qu'il a conçu pour intensifier sa guerre contre le crime organisé.

Un cas qui défie les frontières

Parmi les expulsés figure Kilmar Abrego Garcia, un immigrant salvadorien dont l'expulsion a été reconnue comme une "erreur administrative" par les autorités américaines. Au cœur d'un imbroglio judiciaire, la justice américaine exige son retour, tandis que l'administration indique ne plus avoir aucune autorité sur son statut, car il se trouve désormais au Salvador.

Cette situation soulève des questions d'éthique et defaits juridiques complexes autour des droits des migrants et de la responsabilité des pays d'origine.