Les biologistes américains Victor Ambros et Gary Ruvkun ont été honorés du prix Nobel de médecine le lundi 7 octobre 2024 pour leur découverte majeure concernant "la régulation de l'activité des gènes".

Le comité Nobel a salué leur contribution exceptionnelle en déclarant qu'ils sont récompensés "pour la découverte du micro-ARN et son rôle crucial dans la régulation post-transcriptionnelle des gènes". Cette avancée scientifique ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la biologie cellulaire et de la médecine génomique.

Les microARN, une classe de petites molécules d'ARN, sont désormais reconnus comme des acteurs essentiels dans la régulation de l'expression génétique. Leur dysfonctionnement peut en effet entraîner des maladies graves, y compris divers types de cancers, le diabète et des maladies auto-immunes. Cette découverte pourrait transformer notre compréhension des mécanismes moléculaires sous-jacents de ces maladies et potentiellement mener à des traitements novateurs.

Victor Ambros, âgé de 70 ans, enseigne à la faculté de médecine de l'Université du Massachusetts, tandis que Gary Ruvkun, 69 ans, est professeur de génétique au Massachusetts General Hospital et à la Harvard Medical School, où il a commencé à travailler en tant que chercheur principal en 1985.

En 2023, le prix Nobel de médecine a déjà été attribué à Katalin Kariko et Drew Weissman pour leurs travaux fondamentaux sur l'ARN messager, qui ont permis le développement rapide de vaccins efficaces contre le Covid-19. Cette avancée témoigne de l'importance croissante de la recherche sur l'ARN dans la lutte contre les maladies infectieuses, et souligne le potentiel immense que ces découvertes peuvent avoir pour notre santé future.

La saison des Nobel se poursuivra à Stockholm avec l'attribution des prix pour la physique mardi, de la chimie mercredi, et finalement les très attendus prix de littérature et de la paix, qui seront respectivement décernés jeudi et vendredi, seul prix remis à Oslo. Ces prix célèbrent non seulement des réussites scientifiques, mais aussi des contributions culturelles et humanitaires significatives.