Dans sa dernière comédie 'Le Routard', Christian Clavier incarne un rédacteur en chef bougon, un rôle qui ne semble pas vraiment éloigné de sa personnalité, comme il l’a exprimé lors d’une interview récente. Ce mardi dernier, dans une conversation avec Brut, il a été interrogé sur sa vision du métier, de la comédie et des talents d'acteurs émergents, notamment Pierre Niney et Jérôme Commandeur, qu'il admire.

Clavier, qui fête près de cinquante ans de carrière, n'est pas spécialement enclin à s'attarder sur cet accomplissement. En parlant avec le journaliste Aymeric Goetschy, il a partagé : « J’évite de faire l’analyse de moi-même, je suis quelque peu réticent à ce sujet. Je n’apprécie pas ceux qui se plaignent de leurs problèmes personnels sur les plateaux de télévision, cela m’agace profondément. »

Alors qu'il évoquait les inconvénients d'une carrière bien rémunérée, il a ajouté avec humour : « On gagne très bien notre vie, on est protégé d’un certain nombre de choses. » Il a fait un clin d'œil à des émissions populaires en les citant : « Quand je dis “C à vous”, c’est un peu pour les taquiner, mais il y a tellement d'autres shows. Des acteurs qui parlent de leurs souffrances, comme ‘Dans mon enfance, j’avais des chaussures trop petites’... se mettent en scène pour susciter la sympathie du public en jouant sur leurs maux. »

Christian Clavier a ensuite expliqué que ce phénomène de plainte constante sur les plateaux de télévision est, à son sens, un moyen pour les acteurs de se rapprocher du public en exhibant leurs souffrances, tout en essayant de masquer leur statut de privilégiés dans la société. Cette tendance lui paraît hypocrite et dénote d'un besoin de reconnaissance, alors même qu'ils évoluent dans un milieu qui leur offre de nombreuses protections.

En somme, Clavier met en lumière la dissonance entre la vie privilégiée des acteurs et les récits de souffrance qu'ils partagent, invitant ainsi à une réflexion plus profonde sur la véritable nature de la célébrité.