
Nucléaire : Une nouvelle alerte pour la centrale de Flamanville
2025-03-24
Auteur: Louis
Un nouvel incident vient de secouer la centrale nucléaire de Flamanville. Le samedi 22 mars 2025, une fuite a contraint à un arrêt immédiat des opérations de maintenance et au redémarrage de son réacteur de l'unité 1, en service depuis 1986. Bien que la situation ait été maîtrisée rapidement, cela ravive de vives inquiétudes concernant la fiabilité d'un site déjà entaché par les retards et les déboires de l'EPR Flamanville 3, une nouvelle génération de réacteur qui a connu de nombreux aléas.
Danger imminent : fuite à Flamanville
Ce jour-là, à 12h30, alors que le réacteur n°1 était sur le point de redémarrer après plusieurs mois d'arrêt pour maintenance, une alarme incendie a résonné dans les installations. Les pompiers ont été dépêchés sur place d'urgence. Après une intervention rapide, il a été établi que la situation ne présentait pas de risque d'incendie ; il s'agissait d'un dégagement de vapeur d'eau sous pression résultant d'une fuite dans le circuit primaire, localisée dans une pompe à l'intérieur même du bâtiment du réacteur de l'unité 1.
Les équipes techniques ont suivi les protocoles de sûreté nucléaire en réduisant la pression du circuit pour stabiliser la situation. Grâce à leur intervention rapide, l'eau s'est écoulée dans les dispositifs de confinement intégrés à l'enceinte du bâtiment, et aucune personne ne se trouvait dans la zone concernée. Bien que le personnel et l'environnement n'aient pas été affectés, la direction de Flamanville a dû annoncer que le redémarrage du réacteur, initialement prévu pour mi-avril 2025, serait une fois de plus repoussé.
Flamanville : une réputation entachée par les retards
Cet incident, bien que mineur, ajoute un point de plus à la longue liste de difficultés rencontrées par la centrale. Bien que la fuite concerne l'unité 1, il ne faut pas oublier l'EPR Flamanville 3, dont la mise en service a été maintes fois différée. Prévue pour entrer en service en 2012, elle n'a été raccordée au réseau que l'année dernière, 12 ans de retard accumulés et un budget qui a explosé pour atteindre 23,7 milliards d'euros, soit près de huit fois plus que prévu initialement.
Alors que l'attention portait majoritairement sur les problèmes techniques de l'EPR, les réacteurs plus anciens, tels que celui de l'unité 1, ont continué à montrer des signes de vieillissement préoccupants. Cet incident représente une alerte supplémentaire sur la complexité des défis auxquels EDF est confrontée pour maintenir efficacement ses installations vieillissantes tout en poursuivant l'exploitation de nouvelles technologies.
En somme, la centrale de Flamanville se retrouve à un carrefour critique, où la nécessité de garantir la sécurité et la fiabilité pourrait à terme redéfinir l'avenir de l'énergie nucléaire en France.