Santé

Obésité : Les cellules adipeuses gardent la mémoire du surpoids

2024-11-29

Auteur: Pierre

Obésité : Les cellules adipeuses gardent la mémoire du surpoids

Dans le tissu adipeux, les cellules n'ont pas toutes la même fonction ni structure, ce qui a conduit les chercheurs à utiliser le séquençage à cellule unique pour mieux comprendre les mécanismes en jeu. Une récente étude met en lumière un phénomène troublant : les cellules graisseuses, même après une perte de poids, semblent conserver une mémoire épigénétique du surpoids, ce qui complique la stabilisation du poids à long terme. En effet, plus une personne a été obèse longtemps, plus ces modifications durables sont marquées.

L'obésité touche désormais près de 17 % des Français, causant des conséquences sérieuses sur la santé, comme des maladies cardiovasculaires et le diabète. La problématique majeure réside dans l'incapacité à maintenir une perte de poids durable. Ce "effet yoyo" est amplifié par des régimes draconiens, des facteurs psychologiques et des habitudes de vie difficiles à changer. Bien que la chirurgie bariatrique et certains médicaments ont montré des résultats prometteurs, de nombreux patients retrouvent rapidement les kilos perdus.

Les cellules adipeuses et l'effet yoyo

L'étude en question, utilisant le séquençage à cellule unique, montre que les cellules graisseuses conservent une mémoire du surpoids, agissant presque comme des témoins d’une épisode passé, ce qui expliquerait l’augmentation du risque de reprendre du poids. Selon Philippe Froguel, professeur de diabétologie au CHU de Lille et attenant à l'Imperial College de Londres, cette mémoire épigénétique et métabolique pourrait compliquer non seulement la perte de poids, mais aussi être un facteur déclenchant dans le développement de maladies métaboliques graves.

C'est crucial de continuer à explorer les interactions complexes entre les cellules graisseuses et le métabolisme, car cela pourrait ouvrir la voie à de nouvelles thérapies pour aider les personnes à maintenir un poids santé. La recherche avance, et il sera essentiel d’intégrer ces découvertes dans les approches de gestion du poids à l’avenir.

En somme, il est de plus en plus évident que la lutte contre l'obésité nécessite une compréhension fine des mécanismes biologiques, mais aussi une approche holistique englobant l'alimentation, l'activité physique et l'état psychologique.