Odile Vuillemin dévoile la scène la plus troublante de sa carrière : "J'ai dû m'excuser après!"
2024-11-20
Auteur: Emma
Le film *Signalements* s’inspire d’une histoire vraie. Odile Vuillemin, qui incarne un personnage complexe et controversé, a partagé ses réflexions sur les défis émotionnels qu'implique ce rôle.
Lorsqu'elle a été approchée par le réalisateur Eric Métayer, celui-ci lui a conseillé de ne pas s’immerger dans le livre qui a inspiré le film. "J'avais envie de le laisser me guider", a-t-elle confié. Bien que certains de ses collègues, comme Cécile Bois, aient eu des échanges avec des personnes réelles liées à l’histoire, Odile a choisi de ne pas rencontrer la véritable Véronique. "Je ne voulais pas être intrusive et je pense qu'il est essentiel de respecter la dignité de ceux qui ont vécu cela", explique-t-elle.
Interrogée sur la complexité de jouer un personnage aussi sombre, Odile Vuillemin a exprimé qu'il y a une certaine jouissance à incarner le mal : "Il y a une part d'ombre à explorer, cela donne une profondeur au personnage, même si je suis consciente de la gravité de la situation." Sa carrière l’a souvent poussée à être ce reflet de la société, cherchant à mettre en lumière les luttes humaines, même dans des récits perturbants.
Le tournage de *Signalements*, qui aborde des thèmes difficiles comme la maltraitance, a eu un impact profond sur elle. "J'aime l'idée d'être utile à travers mon métier et de soulever des questions importantes", raconte Odile, faisant référence aux répercussions que l'œuvre peut avoir sur le public. Elle se souvient d’une autre production, *L'Emprise*, qui a suscité de vives réactions sur les violences conjugales, rappelant l'importance de la fiction pour ouvrir le dialogue sur des sujets sensibles.
Au sujet de la jeune actrice Flavie Dachy, qui joue sa fille, Odile a souligné l'importance de protéger l’enfant durant le tournage. "Après avoir lu les scènes difficiles, ma priorité a été de m'assurer que Flavie ne soit pas traumatisée. C'était une responsabilité immense, et finalement, je pense que c'était peut-être plus éprouvant pour moi que pour elle", admet-elle.
La scène qu'elle a trouvée la plus éprouvante à jouer est celle où elle abandonne sa fille entre les mains de Laurence. "Eric a rapidement compris que je devais être dans ma bulle. Je me suis tellement immergée dans cette scène que j'ai dû m'excuser après, car j'avais besoin de rassembler toute mon énergie pour rester authentique", raconte-t-elle, visiblement touchée par son expérience.
Odile conclut en évoquant la difficulté de rester sincère dans son jeu : "Il y a eu des moments où, face à l'horreur de la scène, je me suis surprise à rire. C'était une réaction étrange, mais peut-être un mécanisme de défense face à quelque chose d’aussi dérangeant. En fin de compte, chaque personnage mérite une certaine compréhension, même dans leur monstruosité. Cela reste un exercice fascinant et révélateur."
*Signalements* ne se contente pas d'être un film, mais un miroir pour la société, provoquant réflexion et conversation sur des réalités souvent ignorées.