Deux jours après les violents affrontements survenus au Groupama Stadium, suite à la victoire de l'Olympique Lyonnais contre le FC Nantes, les Bad Gones, accompagnés du Kop Virage Nord, ont publié un communiqué en réponse aux déclarations des Six Neuf Pirates.

Les militants des Bad Gones dénoncent ce qu'ils qualifient de "cabale médiatique et politique", ainsi que le harcèlement dont ils auraient été victimes sur les réseaux sociaux. Dans leur communiqué, partagé le 8 octobre, les deux groupes de supporters prennent position contre les accusations de violence et de racisme formulées à leur encontre, suite aux événements survenus après le match.

« Nous ne devrions pas avoir à nous expliquer après une victoire, mais cela devient insupportable ! Les incidents survenus ne doivent pas occulter l’amour que nous portons à notre équipe et notre ville. Les faits évoqués sont déformés et parfois mensongers », ont affirmé les Bad Gones et le Kop Virage Nord.

L'attaque verbale contre les Six Neuf Pirates est directe : « Ce groupe tente de se faire passer pour des victimes. Leur prétendue position apolitique sonne faux, d’autant plus avec la découverte d’armes par la police dans leur entourage. Comment justifient-ils le fait qu’une personne interpellée pour port d’arme faisait partie de leur groupe ? ». Ce questionnement souligne la volonté des Bad Gones de se dissocier de tout comportement violent.

Un des points de tension concerne la réaction politique entourant ces événements : un communiqué des députés du Nouveau Front Populaire (NFP) a fermement condamné les violences contre le groupe des Six Neuf Pirates. Les Bad Gones, étonnés par la rapidité de cette réaction, interrogent la sincérité de ces déclarations, laissant entendre qu’elles auraient été préméditées.

« Notre seule loyauté est envers l’Olympique Lyonnais. Si cela vous dérange, tant pis ! Nous sommes fiers de notre héritage et de notre identité. Nous ne laisserons personne nous ternir ou nous coller une étiquette politique. », concluent-ils sternement.

Cette affaire ne montre pas seulement un conflit entre supporters mais révèle également les tensions qui existent au sein des groupes de supporters de football en France, où les accusations de violence et de racisme continuent de polluer le paysage, tout en questionnant l'identité de ces groupes ainsi que leur relation avec la politique.