« Pas besoin d'être un catho réac pour être contre l'euthanasie » : Michel Houellebecq s'exprime sur la fin de vie au Figaro
2025-04-07
Auteur: Michel
L'émotion était palpable ce jeudi soir sur le plateau de Figaro TV. Michel Houellebecq, la voix tremblante et les larmes aux yeux, a révélé que sa préoccupation concernant la fin de vie allait au-delà d'un simple débat théorique ; c'était avant tout une question profondément humaine. Invité à commenter le documentaire « Ensemble » de Laurence de Charette, produit par Le Figaro, qui retrace le quotidien à La Maison, à Gardanne, d'une unité de soins palliatifs, l'écrivain a laissé transparaître son bouleversement.
Une scène en particulier l'a frappé : celle d'Angèle, une patiente préoccupée par son maquillage jusqu'à ses derniers instants. « C'est terrible. Je ne suis pas une femme, mais je comprends l'importance du maquillage. (...) J'ai observé que certains, même en sachant qu'ils sont condamnés, continuent de croire en une vie éternelle. Mais n'a-t-on pas besoin de s'imaginer vivre éternellement pour apprécier la vie ? J'ai l'impression que l'optimisme est meilleur pour la santé. »
Cette réflexion soulève des questions importantes sur notre rapport à la mort et aux soins de fin de vie. Houellebecq invite à reconsidérer la façon dont nous abordons le sujet de l'euthanasie. « Il n'est pas nécessaire d'être un catholique réactionnaire pour être contre l'euthanasie », a-t-il affirmé, soulignant que le problème dépasse les frontières religieuses et s'inscrit dans une réflexion morale et éthique.
Avec l'augmentation des débats sur l'euthanasie et les choix en fin de vie, la voix de Houellebecq résonne profondément dans le contexte actuel, où les droits des patients sont souvent confrontés à des questions de dignité et de respect des choix individuels. Alors que de nombreux pays examinent leurs lois sur le sujet, ses réflexions pourraient contribuer à un débat plus nuancé et humain sur la manière dont nous devons accompagner nos proches à l'approche de la mort.