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Pensions en Danger : Braun-Pivet Exige de Protéger les Petites Retraites des Coups de Ciseaux Budgétaires !

2024-10-06

Dans un appel urgent, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a mis en garde contre les conséquences dévastatrices du report de la réévaluation des pensions, une mesure parmi d'autres que le gouvernement dirigé par Michel Barnier envisage pour réduire les dépenses publiques. Elle a souligné l'importance de protéger les « petites retraites » qui, selon elle, sont cruciales pour les citoyens les plus vulnérables. « Les petits retraités rencontrent déjà tant de difficultés à joindre les deux bouts. Il est impératif que leur indexation ne soit pas retardée, car chaque euro compte pour eux », a-t-elle déclaré lors d'une interview sur BFMTV.

Le gouvernement prévoit de suspendre cette indexation pendant six mois, déplaçant son application du 1er janvier au 1er juillet 2025. Cette mesure se traduira par une économie de 4 milliards d'euros dans un budget global où l’État cherche à générer près de 60 milliards d'euros de coupes budgétaires. Cependant, Michel Barnier a exprimé une réelle ouverture aux propositions des députés, cherchant éventuellement d'autres solutions pour équilibrer les comptes.

« Je suis fermement convaincue que les retraités les plus fortunés doivent contribuer à l’effort budgétaire, mais en aucun cas nous ne devrions affecter les retraites modestes », a insisté Braun-Pivet, rappelant que la précarisation de ceux qui touchent déjà des pensions basses ne peut être une option.

Éric Coquerel, président insoumis de la commission des Finances, est également en désaccord avec cette proposition, la qualifiant d’injuste et d’inefficace. Sur RTL, il a argumenté que « réduire les revenus des retraités non seulement introduit une iniquité, mais nuit également à l'économie en diminuant le pouvoir d'achat ». En effet, chaque euro retiré des retraites affecte directement la consommation locale et donc l'économie nationale.

Concernant les difficultés anticipées pour l'adoption du budget 2025 dans un environnement politique de plus en plus fragmenté, Braun-Pivet a mentionné que l'hypothèse d'un vote à l'Assemblée nationale ne doit pas être écartée. Toutefois, elle reste consciente que le gouvernement pourrait recourir à l'article 49.3 de la Constitution, permettant d'adopter le budget sans vote, mais risquant d'ouvrir la voie à une motion de censure. Sur ce point, elle a ajouté : « Michel Barnier a raison de garder cette possibilité sous son aile. C'est un outil à sa disposition, et s'il estime nécessaire de l'utiliser, il en a le droit. »

En attendant, la pression monte et les députés, ainsi que des organisations de défense des droits des retraités, se mobilisent pour maintenir une pression sur le gouvernement. Les manifestations se multiplient, et les citoyens sont de plus en plus attentifs aux décisions qu'ils prennent, car leur avenir dépend désormais de ces choix budgétaires cruciaux.