Technologie

Piratage : Canal+ remporte une victoire décisive, Google préoccupé !

2024-11-27

Auteur: Marie

Canal+ continue de se battre contre le piratage qui nuit gravement à ses intérêts. Le groupe français vient de remporter de nouvelles décisions de justice obligent des entreprises telles que Google et Cloudflare à bloquer l'accès à de nombreux sites de streaming et d'IPTV illégaux. Ces décisions renforcent celles déjà prises en mai dernier et montrent la détermination de Canal+ à protéger ses contenus, en particulier ses droits sur les événements sportifs majeurs.

Depuis le début de cette lutte, Canal+ utilise une approche à deux volets. D'une part, ils ont demandé aux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) de bloquer l'accès à une liste de sites, et d'autre part, ils ciblent les fournisseurs de services DNS alternatifs qui facilitent l’accès à ces plateformes illégales. En octobre dernier, par exemple, 28 sites de téléchargement ont été bloqués, et récemment, avec le soutien de DAZN, Canal+ a obtenu le blocage de plus de 100 autres sites.

Face à la persistance des pirates, Canal+ cherche à aller au-delà des simples blocages par les FAI. Ils se fient désormais à des dispositions du Code du Sport pour contourner la limitation des mesures de blocage. En effet, le recours à des VPN et à des DNS alternatifs par les utilisateurs rend ces blocages souvent inefficaces, et les sites pirates continuent d'émerger sans relâche.

La première décision du Tribunal judiciaire de Paris en mai dernier reconnaissait déjà les efforts de Canal+, entraînant même Cisco à retirer sa filiale OpenDNS du marché français par précaution. La récente série de décisions judiciaires donne une nouvelle victoire à Canal+ dans ce combat acharne. Plus précisément, ces mesures visent les sites qui diffusent des matchs de la Ligue des champions et de la Premier League, dont les droits de diffusion appartiennent à Canal+ en France.

Voici un extrait de la décision du tribunal : "Des injonctions de blocage dynamiques peuvent être prononcées sur le fondement de l’article L. 333-10 du code des sports," confirmant ainsi que les intermédiaires comme les services de DNS doivent également être tenus responsables.

Cependant, Google et Cloudflare ont défendu leur position devant le tribunal, arguant que ces blocages étaient "inutilement complexes et coûteux". Ils soulignent également que ces mesures ne peuvent être limitées au territoire français, possédant ainsi une implication internationale.

Ce débat juridique s'annonce complexe et promet d’être suivi de près, car ces décisions sont susceptibles d’appel. De plus en plus d'observateurs s'interrogent sur la limite entre la protection des droits d'auteur et la liberté d'accès à l'information. Alors que Canal+ intensifie sa lutte contre le piratage, l'avenir du streaming illégal semble de plus en plus incertain.