Science

Pourquoi l’Australie incite ses citoyens à enregistrer… leurs pets !

2024-11-20

Auteur: Michel

En 2021, une étude surprenante a montré que 60 % des Australiens souffraient de « flatulences excessives ». Face à cette situation préoccupante, la CSIRO, l'agence scientifique nationale d'Australie, a décidé de lancer une initiative audacieuse pour mieux comprendre la santé intestinale des citoyens âgés de 14 ans et plus. Comme rapporté par New Atlas, elle a créé une application gratuite nommée Chart Your Fart, invitant ainsi les Australiens à suivre leurs pets pendant trois jours.

Pour lutter contre le tabou entourant les flatulences, la CSIRO utilise un ton humoristique. À travers cette application, les participants doivent noter chaque fois qu'ils émettent des gaz, tout en décrivant leurs caractéristiques. Ils doivent ainsi évaluer cinq critères : le volume sonore (de silencieux à assourdissant), la durée (de brève à éternité), la puanteur (d'inodore à toxique), la durée de l'odeur (de fugitive à perpétuelle) et la détectabilité (de discrète à flagrante). Des informations sur l'âge, le sexe et le régime alimentaire sont également collectées pour aider les scientifiques à obtenir des données plus précises, le tout étant bien évidemment anonymisé.

Des flatulences différentes selon l'alimentation

La Dre Emily Brindal, responsable du projet et scientifique comportementale au sein de CSIRO, a déclaré : « La recherche n’est efficace que grâce à des données précises. Nous souhaitons collaborer avec un maximum de membres de notre communauté australienne diversifiée pour stimuler l’innovation dans la recherche sur la santé et le bien-être, et obtenir des résultats significatifs. »

Cette initiative pourrait révéler des informations intéressantes sur les habitudes alimentaires des Australiens et leurs conséquences sur la santé digestive. Des études précédentes ont montré que les aliments riches en fibres, comme les légumes crucifères et les légumineuses, peuvent accroître la production de gaz. Une meilleure compréhension de ce phénomène pourrait également conduire à des conseils nutritionnels améliorés pour éviter l’inconfort intestinal.

En somme, alors que la CSIRO s’attaque à un sujet souvent considéré comme tabou, elle espère que cette initiative encouragera une meilleure santé digestive à travers une participation active des Australiens. Et qui sait, peut-être que cette démarche audacieuse permettra de créer un nouveau lien entre science et humoristique ? Les résultats tant attendus pourraient bien faire sourire !