Les résultats en mathématiques des élèves français laissent à désirer. Comme le révèlent des études récentes, que ce soit en Terminale ou au collège, le niveau en maths est en chute libre. Ce phénomène soulève des questions : la nature des mathématiques est-elle si difficile ? Ou bien y a-t-il d'autres raisons derrière cet échec général ?

Un professeur de mathématiques, Lucas Markarian, connu sous le pseudonyme Lucasmaths4 sur TikTok, nous livre son analyse. Il partage que les statistiques du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) sont alarmantes : une baisse de 21 points a été constatée entre 2018 et 2023. En parallèle, il remet en question notre approche éducative et se demande à quel moment précis les élèves commencent réellement à décrocher.

Markarian suggère qu'il ne s'agit pas uniquement d'un problème lié au contenu des programmes scolaires, mais plutôt à la résistance psychologique des élèves face aux mathématiques. Il note que dès la classe de sixième, lorsque les élèves entrent en contact avec des concepts tels que les fractions, leur compréhension commence à se fissurer. Alors que les opérations de base et la géométrie ne posent pas de problèmes majeurs, la complexité commence véritablement avec des notions abstraites.

Trois étapes clés de rupture dans l'apprentissage des maths

Le professeur identifie trois moments cruciaux où les niveaux en mathématiques se fractionnent. Le premier se concentre sur la classe de sixième, notant que l'introduction des fractions crée un réel défi. Par la suite, les élèves sont confrontés à des concepts plus avancés, tels que les nombres relatifs et le calcul littéral, qui semblent déstabiliser encore davantage ceux qui avaient déjà des difficultés.

Markarian souligne que malgré ces obstacles, la géométrie, notamment les théorèmes de Thalès et de Pythagore, est généralement mieux comprise par les élèves. C'est probablement en raison de leur aspect plus concret et visuel. Cependant, des sujets comme la factorisation, le développement, les fonctions ou les vecteurs provoquent souvent une confusion alarmante.

Finalement, le lycée, notamment en classe de première, représente un véritable tournant. C'est là que de nombreux élèves, auparavant à l'aise avec les mathématiques, commencent à se sentir perdus et démoralisés. La pression augmente, et ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement les prérequis se retrouvent rapidement en difficulté.

Dans un monde où les compétences en mathématiques sont de plus en plus valorisées, il est vital que les enseignants, les parents et le système éducatif entier collaborent pour aider les élèves à surmonter ces obstacles. Si nous ne prenons pas des mesures dès maintenant, la prochaine génération pourrait se retrouver encore plus en difficulté dans les mathématiques. Que faire pour renverser cette tendance déconcertante ? La réponse se trouve peut-être dans une approche plus personnalisée de l'enseignement et un soutien accru aux élèves en difficulté. Les mathématiques, après tout, peuvent être passionnantes et accessibles à tous !