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Procès des anciens joueurs de Grenoble : Les accusés mettent leurs meilleures forces en avant

2024-12-03

Auteur: Sophie

La deuxième journée du procès des anciens joueurs de rugby de Grenoble a été le théâtre d'interrogatoires de personnalité centrés sur les trois hommes accusés de viol en réunion : Rory Grice, Loïck Jammes et Denis Coulson.

Le premier à se présenter est Denis Coulson, accompagné de sa compagne, avocate, et de son ancien entraîneur Mike Ruddock, ancien sélectionneur du Pays de Galles, qui a témoigné par visioconférence. Ces interventions ont eu pour but de dresser un portrait favorable de l'accusé.

L'après-midi a vu l'audition de Loïck Jammes et Rory Grice, avec le témoignage de Mauricio Reggiardo, l'entraîneur, et d'autres collègues ayant joué un rôle défensif. Grégoire Mouly, qui représente la plaignante, a observé que "Loïck Jammes a été extrêmement honnête au sujet de la troisième mi-temps" et que malgré sa notoriété et la pression du milieu, il a affirmé son innocence concernant les faits qui lui sont reprochés.

Rory Grice, interrogé par son avocat Philip Fitzgerald, ancien rugbyman et proche de l'accusé, a également tenté de montrer le tort que cette affaire lui a causé tant sur le plan personnel que professionnel. Un participant au procès a même qualifié cette intervention d'émouvante, soulignant que Grice est un homme de famille respecté au sein de la communauté.

Les avocats de Jammes et Grice ont fermement contesté les accusations de viol. La journée a pris une tournure décisive alors que Me Denis Dreyfus, défendant Jammes, a évoqué le manque de preuves indiscutables dans le dossier, insistant sur la nécessité de ne pas créer d'illusions sur la réalité des faits. Il a affirmé que son client n’a jamais été dans un état d’ivresse lors des événements décrits.

Valérie Coriatt, qui défend Rory Grice, a également plaidé pour son acquittement, soulignant que sa présence tardive ne l'impliquait pas dans les actes reprochés. Les auditeurs ont ainsi été confrontés à une autre version des faits, où la responsabilité collective du "viol en réunion" est mise en question, rendant la compréhension de l'affaire d'autant plus délicate.

Alors que les défenseurs préparent leurs stratégies, la cour prévoit d'entendre, le lendemain, les enquêteurs, suivis des experts, ajoutant une nouvelle couche à ce procès déjà chargé en émotions et en tensions. Cette affaire, qui défraie la chronique, invite à une réflexion plus large sur les enjeux de consentement et le traitement des victimes dans le milieu du sport.