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Procès des viols de Mazan : Deux témoins s'opposent à l'offre choquante de Dominique Pelicot

2024-10-08

Auteur: Marie

Le procès de Dominique Pelicot, principal accusé d'une affaire de viols commis sous soumission chimique, s'est intensifié mardi devant la cour criminelle de Vaucluse. Deux témoins, Jérôme B. et Cyril F., ont révélé avoir été approchés par Pelicot pour avoir des relations sexuelles avec sa femme, Gisèle Pelicot, qui aurait été droguée à son insu.

Ces déclarations choquantes viennent s'ajouter à une série d'accusations pesant sur l'accusé, qui est jugé depuis le 2 septembre avec 49 autres hommes pour des actes de violences sexuelles. Cela soulève des questions graves sur la sécurité des victimes et l'éthique des comportements en ligne.

« C'est du viol, je ne suis pas d'accord »

Jérôme B., 42 ans, chauffeur routier, a déclaré avoir été contacté par Dominique Pelicot en mars 2020 via le site libertin coco.fr. Dans ses témoignages poignants, il a relaté que l’accusé lui avait fait une proposition dérangeante. « Il me demande de faire des travaux de jardinage et en échange, il m'offre sa femme », a-t-il affirmé.

Cependant, Jérôme B. a rapidement refusé cette offre after que Pelicot lui ait révélé que sa femme serait droguée et inconsciente lors de l'interaction. « Il a ajouté qu'il drogue sa femme et l'offre à des hommes très souvent. Je lui ai répondu que c'était du viol et que je n'étais pas d'accord », a-t-il précisé. À noter que Jérôme B. n'a pas été accusé et n'a jamais mis les pieds chez les Pelicot.

Des révélations inquiétantes

Cyril F., fonctionnaire âgé de 48 ans, a également pris la parole. Il a décrit une brève interaction avec Dominique Pelicot sur coco.fr, sans aller chez lui. « Jusqu'à ce qu'il me dise que sa femme prendrait des cachets et qu'elle dormirait sûrement à mon arrivée », a-t-il raconté.

Trouvant ces propos irréalistes, Cyril F. a décidé de mettre fin à la conversation. « J'ai pensé que c'était un jeune qui racontait n'importe quoi. Je ne pensais pas du tout que quelqu'un pouvait droguer sa femme », a-t-il ajouté. Lors d'un échange avec l'avocat de la défense, Me Nadia El Bouroumi, il a précisé que Pelicot ne lui avait jamais explicitement proposé de participer à un viol.

Des comportements à dénoncer

Ces révélations mettent en lumière une facette sombre de la sexualité et des relations dans certains cercles. La compréhension des limites du consentement est essentielle pour éviter de tels comportements pernicieux. Cette affaire rappelle l'importance de dénoncer et de sensibiliser à ces pratiques inacceptables, tant dans la vie réelle que sur les plateformes en ligne. L'issue de ce procès pourrait avoir des répercussions significatives sur la lutte contre les violences sexuelles et la protection des victimes.