
Procès du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy : un "pacte de corruption" qui choque la France
2025-03-25
Auteur: Marie
Le procès des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a débuté le 6 janvier au tribunal correctionnel de Paris, et le ministère public a tiré la sonnette d'alarme. Le procureur a dénoncé d'"extravagantes explications" et des "contre-vérités" flagrantes de la part des prévenus. Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République, est observé par les médias et le public, arrive au tribunal sans faire de déclaration.
Le parquet, représenté par un magistrat du Parquet national financier (PNF), a souligné que cette affaire ne relevait pas d'une corruption généralisée dans la classe politique mais plutôt d'un "groupe d'individus" ayant pactisé avec de mystérieux intermédiaires. Plus particulièrement, Nicolas Sarkozy est soupçonné, avec l'aide de Brice Hortefeux et Claude Guéant, d'avoir établi un "pacte de corruption" avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Cet accord aurait permis à Kadhafi de financer sa campagne électorale, ce qui a été qualifié d'"inconceivable, inouï et indécent" par le parquet. Ces mots de Philippe Jaeglélé, procureur adjoint, ont résonné dans la salle d'audience, marquant l'ampleur des allégations.
Le procès ne concerne pas uniquement Sarkozy mais il jette une lumière accablante sur la manière dont la politique peut succomber aux influences étrangères. L'ancien président, maintenant âgé de 70 ans, fait face à des accusations sérieuses : corruption, recel de détournement de fonds publics, et financement illégal de campagne. Il clame son innocence depuis l'ouverture de la procédure et a vu sa femme, Carla Bruni-Sarkozy, le soutenir dans la salle d'audience.
Les procureurs prévoient des réquisitions spécifiques pendant deux jours et demi, structurant leur argumentation autour des thèmes majeurs. Ils ont déjà commencé par examiner la première rencontre entre Kadhafi et Sarkozy, au cours de laquelle, selon l'accusation, le "pacte de corruption" aurait été signé.
Ce procès est le dernier d'une série d'affaires judiciaires touchant Nicolas Sarkozy, révélant un paysage politique français fragile, où le pouvoir et les relations internationales peuvent s'entrechoquer de manière toxique. Osera-t-il réfuter toutes les accusations, ou la vérité finira-t-elle par triompher ? Le regard des citoyens est fixé sur cette affaire qui pourrait redéfinir la notion de loyauté dans la politique nationale.