Nation

Procès Kadhafi : un lourd réquisitoire contre Nicolas Sarkozy

2025-03-27

Auteur: Sophie

Après des semaines de tensions au tribunal, le parquet a requis 7 ans de prison et 300.000 euros d'amende contre l'ancien président français Nicolas Sarkozy. Ce verdict résulte d'un procès portant sur des accusations de "financement illégal de campagne électorale", "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "association de malfaiteurs".

Les juges, qualifiant le pacte entre Sarkozy et le dictateur libyen Mouammar Kadhafi de "corruption inconcevable, inouïe, indécente", ont clairement établi que ce contrat avait été conclu avec un "régime sanguinaire" afin de soutenir financièrement la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Ce partenariat criminel aurait permis de transférer de l'argent depuis la Libye en échange de promesses de soutien politique.

Ce procès, qui a duré près de deux mois, a été marqué par les témoignages d'anciens ministres et la défense acharnée de Sarkozy. Ce dernier a nié toute implication, affirmant qu'il n'a jamais reçu un centime libyen pour sa campagne. D'ailleurs, il a été le premier à évoquer un complot organisé contre lui, insinuant que le parquet cherchait simplement à préserver sa réputation en déposant des charges sans fondements.

Les procureurs, pour leur part, ont souligné les nombreuses preuves accumulées durant l'enquête. L'affaire a été relancée en 2012 lorsque des documents des services secrets libyens ont révélé qu'un transfert de 50 millions d'euros aurait été effectué dans le cadre de ce pacte. Le fils de Kadhafi avait également affirmé une implication financière de son pays dans la candidature de Sarkozy.

La justice française n'a pas tardé à réagir, ouvrant une enquête pour "corruption" et "trafic d'influence", renforcée par des déclarations d'un homme d'affaires ayant rapporté avoir remis plusieurs valises de billets au ministère de l'Intérieur lorsque Sarkozy en était responsable.

Les anciens alliés de Sarkozy, notamment Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, ont également été appelés à répondre de leur rôle dans cette affaire. Le parquet a requis des peines de prison à leur encontre, allant de 1 à 6 ans, ainsi que des amendes significatives.

Nicolas Sarkozy, déjà condamné dans une autre affaire en décembre dernier, risque de se retrouver dans une situation délicate où son avenir politique serait fortement compromis. Ce procès s'inscrit dans une série de controverses auxquelles il fait face depuis plusieurs années et pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique française.