La saison des féminines du PSG est encore jeune, mais elle ressemble déjà à un véritable champ de bataille. Après une élimination douloureuse en Ligue des Champions au cours du deuxième tour de barrages, l'ambiance au sein de l'équipe est explosive. Les tensions, visibles depuis cet été, semblent être une conséquence directe de cet échec sur la scène européenne. Durant le stage de pré-saison en Australie, la relation entre Grace Geyoro, la capitaine, et Fabrice Abriel, nouvellement nommé entraîneur, a rapidement dégénéré. En réponse à des désaccords croissants, Abriel a pris la décision controversée de déposséder Geyoro de son brassard.

Geyoro n’a pas tardé à faire savoir à son entraîneur qu'il devrait "assumer les conséquences" de ses choix. Aujourd'hui, le vestiaire est fracturé, avec des clans qui s'opposent, échappant à tout contrôle de la direction. Marie-Antoinette Katoto, étoile de l’équipe, a même réduit ses échanges avec le directeur sportif, Angelo Castellazzi, et son adjointe, Sabrina Delannoy.

Les joueuses laissent transparaître leur regret suite au départ de Jocelyn Prêcheur, entraînant une atmosphère morose. Geyoro a été temporairement écartée de l'effectif, mais Abriel l'a assurée de son soutien pour retrouver sa place de titulaire.

"Je ne peux pas contrôler les paroles des autres ou les injustices" a-t-elle déclaré, exprimant sa frustration sur la situation actuelle. Même les nouvelles recrues, comme Griedge Mbock et Mary Earps, sont surprises par l’ambiance pesante. Leur intégration a été teintée de ressentiment suite à des départs notables, comme celui de Tabitha Chawinga vers l’OL ou Sandy Baltimore et Oriane Jean-François vers Chelsea.

Katoto a évoqué des "bases très mauvaises" quant à la saison à venir, soulignant la nécessité de bald cesser les lamentations et de favoriser une dynamique collective : "Nous devons accepter certains départs et avancer. On ne peut pas rester dans cet entre-deux." Elle a exprimé son soutien à Fabien Abriel, le qualifiant de bon coach qui sait ce qu'il veut pour l'équipe.

Une question demeure : les tensions au sein du vestiaire sont-elles un obstacle insurmontable pour le PSG cette saison, ou représentent-elles un défi à relever ? Une chose est sûre, la situation nécessite une résolution rapide, sinon cette saison pourrait rapidement devenir une véritable course à l'enfer.