Divertissement

« Quand vient l’automne » de François Ozon : Une Cueillette de Rires et d'Émotions

2024-10-02

Auteur: Chloé

Le film « Quand vient l’automne », réalisé par François Ozon, s'apprête à séduire le public avec sa sortie en salles le 2 octobre. Dans cette comédie noire mordante, Ozon aborde avec finesse les thèmes de la culpabilité et de la rédemption, tout en évoquant des sujets souvent négligés tels que la vieillesse.

L'intrigue tourne autour de Valérie (interprétée par Ludivine Sagnier) qui déteste la cueillette des champignons, surtout depuis qu'elle soupçonne sa mère Michèle (Hélène Vincent) de vouloir l’empoisonner. Ce récit de méfiance se déroule dans un décor rural, où le spectateur découvre une relation mère-fille tendue, exacerbée par un passé complexe. Malheureusement, la communication entre elles est rompue, ce qui entraîne un conflit émotionnel profond.

Sur fond de tensions familiales, le fils de Marie-Claude (Josiane Balasko) revient de prison et se retrouve face à Valérie. Ce moment de confrontation soulève des questionnements sur les relations familiales et les non-dits, laissant le public dans une attente haletante de savoir comment ces dynamiques se résoudront.

Ozon se démarque de ses précédents films comme “Mon crime” ou “Peter von Kant” avec un style de narration plus traditionnel, accentuant les émotions à travers des rebondissements inattendus et humoristiques. La force du film réside également dans sa représentation de personnages féminins matures, qui rare dans le cinéma français.

Avec des actrices vénérées telles que Josiane Balasko et Hélène Vincent, « Quand vient l’automne » remet en question les préjugés sur l'âge et rappelle la nécessité de voir les femmes à l'écran au-delà de la cinquantaine. En 2021, seulement 7% des rôles étaient attribués à des actrices de plus de 50 ans, et Ozon souligne à quel point cela doit changer.

Le réalisateur exprime son désir de montrer des visages âgés, chargés d'expérience et de vécu : « J’avais envie de filmer des actrices de 70 et 80 ans qui portent leur âge et l’assument sans artifice ». En effet, la représentation authentique de la vieillesse est essentielle pour briser les stéréotypes qui prévalent encore dans notre société.

À travers Michèle, nous voyons une femme qui, malgré ses luttes internes liées à l'âge, souhaite profiterez de la vie simple à la campagne : jardiner, passer du temps avec ses amis, et se souvenir des joies de sa jeunesse. Sa quête de tranquillité prend alors un tournant lorsque des secrets du passé refont surface, prouvant que l'inéluctable passage du temps est accompagné de tensions souvent inévitables.

Dans les dialogues, Ozon se penche sur la complexité des relations humaines, questionnant la notion du bien et du mal chez des personnages qui ne sont pas réductibles à leurs défauts. Au village, Michèle doit faire face aux jugements des autres, mais son droit à son histoire et son vécu sont poignamment défendus.

Au final, « Quand vient l’automne » se présente comme une réflexion sur la vie, l’amour, et les liens qui unissent les êtres. Ce film, alliant humour et émotions, invite à ne pas manquer cette histoire où le rire se mêle aux larmes, rappelant que chaque automne est une promesse de renouveau.