Affaires

Rachat des activités stratégiques d'Atos : l'État confirme des négociations intensifiées après l'échec d'une première offre

2024-10-07

Auteur: Philippe

Atos et l'État français sont déterminés à poursuivre leurs négociations concernant le rachat des activités stratégiques et sensibles du groupe informatique, après l'échec d'une première offre, comme l'ont rapporté les deux parties lundi. Le 12 juin, le gouvernement avait formulé une offre de 700 millions d'euros pour acquérir ces activités, notamment les supercalculateurs essentiels à la dissuasion nucléaire française, une décision qui vise à garantir la souveraineté nationale de la France face à des intérêts étrangers.

Cependant, l'offre, initialement prévue pour être revue le 30 septembre, a pris fin le 4 octobre sans qu'un accord ne soit trouvé. Dans un communiqué, Atos a déclaré avoir proposé de prolonger les discussions tout en soumettant une nouvelle proposition à l'État. De son côté, le ministère des Finances a affirmé qu'il « entend poursuivre ses négociations » et qu’il « proposera une nouvelle structure d'acquisition prochainement ». Cette dynamique témoigne de l'urgence et de l'importance accrue de la situation pour la France.

Atos, qui traverse une période de restructuration en raison d'une dette colossale avoisinant les 5 milliards d'euros, a souligné que sa « nouvelle proposition » est alignée sur ce plan financier en cours depuis juillet. Des rumeurs circulent selon lesquelles des investissements étrangers pourraient compromettre davantage la stabilité des activités stratégiques françaises, ce qui pourrait inciter l'État à intervenir avec plus de vigueur.

En outre, il est essentiel de noter que, bien que l'offre ait expiré, cela ne devrait pas entraver le processus de restructuration financière d'Atos. Il est envisagé qu'une action de préférence soit mise en place pour permettre à l'État de s'opposer à certaines opérations au sein de Bull, la filiale spécialisée dans la construction des supercalculateurs. Cette mesure vise à garantir que les technologies sensibles restent sous contrôle national, avec l'objectif d'implémentation d’ici la fin de l'année.

La situation soulève donc des questions cruciales autour de la sécurité numérique de la France et des implications potentielles pour l'avenir d'Atos et de ses employés. Le développement de cette histoire reste à suivre de près, car il pourrait influencer les relations économiques et stratégiques de la France avec ses partenaires internationaux.