Science

Ralentissement de l'AMOC : Une nouvelle étude jette une lumière inquiétante sur ce système océanique vital

2024-11-20

Auteur: Pierre

Le ralentissement de la circulation méridienne de retournement de l'Atlantique (AMOC), un système d'intenses courants marins, suscite de plus en plus d'inquiétudes au sein de la communauté scientifique. Les récentes recherches, à l'instar de celles publiées en juillet 2023, affirment que "le Gulf Stream montre des signes alarmants d'effondrement". Les experts s'accordent à dire que l'AMOC, essentiel à la régulation du climat mondial, pourrait être proche d'un point de basculement dans les années à venir.

Malgré ces affirmations alarmantes, des scientifiques tels qu'Andrew Weaver, professeur à l'université de Victoria, préviennent que les prédictions de changements immédiats ne parviennent pas à sensibiliser le public ni à influencer efficacement les politiques climatiques.

Dans une étude récente publiée dans la revue Nature Geoscience, des chercheurs postdoctoraux de l’université de Nouvelle-Galles du Sud suggèrent que l'eau de fonte provenant de la calotte glaciaire du Groenland et des glaciers du Canada pourrait jouer un rôle clé dans ce phénomène.

Depuis 2002, la calotte glaciaire du Groenland a perdu près de 5 900 milliards de tonnes de glace, un effet direct du réchauffement climatique. Cette eau douce, moins dense que l'eau salée de l'océan, perturbe les flux des eaux profondes et chaudes, réduisant ainsi la force de l'AMOC. Lorsque les auteurs de l'étude ont intégré cette eau de fonte dans leurs modèles, ils ont pu observer un ralentissement qui reflète la réalité actuelle, confirmant une tendance déjà amorcée depuis le milieu du XXe siècle.

Les implications pourraient être spectaculaires. Selon leurs projections, si la planète continue de se réchauffer de 2 degrés Celsius, l'AMOC pourrait perdre jusqu'à un tiers de sa force par rapport à il y a 70 ans. Cela pourrait engendrer des réchauffements climatiques plus intenses dans l'hémisphère sud, des hivers plus rigoureux en Europe et une diminution des moussons dans l'hémisphère nord.

Les chercheurs soulignent que ces changements pourraient survenir bien plus tôt que prévu, avec un possible affaiblissement de 30 % de l'AMOC d'ici 2040, soit 20 ans avant les prédictions précédentes. Cette situation appelle à une prise de conscience urgente et à des actions concrètes pour lutter contre le changement climatique avant qu'il ne soit trop tard. Ne restez pas ignorant face à cette menace qui pourrait redéfinir notre climat et la vie sur Terre !