La situation économique de la France est préoccupante, et ce sont les Français qui vont en pâtir. Lors de son discours de politique générale, Michel Barnier a annoncé ses intentions : il compte économiser 60 milliards d’euros d’ici 2025. Cette économie se répartira en 40 milliards provenant de réductions de dépenses publiques et 20 milliards d’euros de baisses d’impôts. Les précisions concernant ces mesures seront révélées le 10 octobre, lors de la présentation du projet de budget 2025.

Retraites : gel des pensions

C’est un coup dur pour les 7 millions de retraités qui devront faire face à un gel de leurs pensions. La revalorisation prévue au 1er janvier 2025 est repoussée de six mois et ne débutera qu’à partir du 1er juillet 2025. Cette revalorisation, essentielle pour tenir compte de l’inflation, se traduira par des économies de 3,8 milliards d’euros pour l'État.

Contribuables : les plus riches en première ligne

Le gouvernement s’apprête à faire participer les contribuables les plus riches à cette tâche de redressement des finances publiques. Environ 0,3 % des ménages les plus aisés devront payer une « contribution exceptionnelle », touchant environ 75 000 foyers fiscaux. Les détails concernant le montant et la durée de cette contribution restent encore flous.

Entreprises : pression fiscale accrue

Les grandes entreprises ne seront pas épargnées. Le ministre du Budget a évoqué des contributions ciblées et temporaires, les modalités restant à préciser. Des hausses d’impôts sont donc à prévoir pour ce secteur, mais lesquelles? L’inquiétude grandit.

Santé : un remboursement médical en baisse

Le gouvernement envisage également de réduire la prise en charge des visites médicales. Selon des informations, le taux de remboursement par la Sécurité sociale pourrait passer de 70 % à 60 % en 2025, tandis que la part couverte par les mutuelles pourrait augmenter de 30 % à 40 %. Le déficit de la Sécurité sociale, initialement projeté à 10,5 milliards d’euros pour 2024, pourrait atteindre plus de 17 milliards d’euros d’ici 2025.

Malus écologique généralisé : un futur sombre pour les voitures thermiques ?

Des rumeurs alertent sur l'introduction d'un malus généralisé pour l'achat de véhicules à essence et diesel. La taxation sur les émissions de CO2 pourrait être élargie à toutes les voitures thermiques, la baisse des seuils d'émission s'annonçant pour les prochaines années. Cela pourrait susciter une hausse des ventes de véhicules électriques, qui seraient exemptés de cette taxe.

Impact sur les collectivités locales

Michel Barnier a également annoncé d'autres réductions de dépenses, impliquant un énorme effort financier pour les communes, départements et régions. De plus, des mutualisations d’agences de l'État sont envisagées, ainsi que le transfert de certains services hors de Paris.

Le Premier ministre Barnier, constatant la gravité des finances publiques, prévoie un retour à un déficit de 5 % en 2025, et 3 % du PIB en 2029. Le projet de budget 2025 et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale seront discutés à partir du 10 octobre. Les débats s’annoncent d'ores et déjà très tendus à l’Assemblée nationale.