« Rendez-nous la statue de la Liberté ! » C’est par cette phrase frappante que Raphaël Glucksmann, le leader du mouvement Place Publique, a captivé son auditoire lors du congrès de son parti, qui s'est tenu ce week-end. Adresseé aux Américains qui, selon lui, ont choisi de soutenir les tyrans plutôt que la liberté, sa déclaration a été accueillie par les acclamations de près de 1500 militants.

La statue de la Liberté, œuvre emblématique créée par le sculpteur français Auguste Bartholdi et offerte par la France aux États-Unis en 1886, symbolise l’amitié entre les deux nations, cimentée lors de la guerre d’indépendance américaine. Avec ses 46 mètres de hauteur, elle est devenue un emblème de la liberté et de l’accueil des immigrants sur le sol américain, se dressant fièrement sur Liberty Island à New York. La contribution de l'ingénieur Gustave Eiffel à sa construction mérite également d'être soulignée, dévoilant une collaboration entre deux géants de l'ingénierie.

Dans son discours, Glucksmann a critiqué l'approche de Donald Trump envers les chercheurs et les intellectuels, affirmant que le retrait de ces figures cruciales ne ferait que nuire à l'innovation et à la position des États-Unis comme première puissance mondiale. Il a invité les chercheurs et les innovateurs à se tourner vers l'Europe : « Nous, nous allons les accueillir ! »

En parallèle, Glucksmann a appelé à une « résistance démocrate » face à l’extrême droite, qu'il accuse de sa proximité avec des figures comme Donald Trump, Vladimir Poutine et Marine Le Pen. Il a présenté un flyer incitant à la création d’une force capable de défendre les valeurs de « Liberté, égalité, fraternité » face à ce qu'il appelle l'internationale d'extrême droite.

Le défi lancé par Glucksmann résonne particulièrement dans le contexte actuel de tensions politiques et sociales à travers le monde. Il promet de transformer ses idées en actions concrètes, en mobilisant les citoyens autour de la lutte pour la démocratie et contre l'extrémisme. La statue de la Liberté, témoin de l'histoire et symbole des droits humains, pourrait de ce fait faire l'objet d'un nouvel enjeu dans le débat contemporain. Que va-t-il advenir de cet emblème américain ? Un retour au pays des Lumières pourrait-il être envisagé ?

Enfin, au-delà de cette revendication, Glucksmann semble appeler à une réflexion plus large sur l’avenir des démocraties face à la montée des populismes et des dérives autoritaires dans diverses régions du monde.