La situation au Liban est tendue suite à la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. L'armée israélienne intensifie ses bombardements, visant des dépôts d'armes et éliminant d'autres dirigeants de la milice chiite. Les autorités israéliennes semblent déterminées à ne laisser aucun répit au Hezbollah, même si cela entraîne une escalade continue des hostilités. À Haïfa, située à seulement 10 kilomètres de la frontière libanaise, un grand nombre d'habitants se disent favorables à cette guerre.

Depuis la mort de Nasrallah, la ville vit sous tension, avec une vigilance accrue face aux possibles ripostes. Quelques habitants, comme Gad, sortent sur l'unique plage ouverte. Accompagné de sa fille, il exprime son malaise : "Je n’aimerais pas être le Premier ministre et annoncer des pertes civiles. C’est douloureux de voir tant de gens souffrir, mais l'inquiétude de perdre ma propre fille l'emporte sur tout."

La menace d'une offensive terrestre israélienne vers le Liban préoccupe fortement la population. Aliza, dont un fils est mobilisé, évoque ses craintes : "En tant que mère, je redoute cette possibilité, mais pour garantir la sécurité de tous et un retour paisible chez soi, il serait nécessaire d'agir. Certes, des étapes importantes ont été franchies, mais il est évident que le problème ne sera résolu que par une intervention directe."

Malgré l'espoir d'une paix, Osnat, qui fait ses courses, reste pragmatique : "Nous sommes bombardés depuis des années. Ce n’est pas une vengeance, mais parfois, il n’y a pas d'autre choix avec ces gens. Ils ne comprennent que le pouvoir. Rien d’autre."

Au même moment, des enfants s'entraînent à tirer avec des pistolets à air comprimé, symbolisant la normalisation de la violence même parmi les jeunes. L'atmosphère à Haïfa est devenue une routine marquée par la menace permanente d'attaques, où chaque sirène pourrait signifier une nouvelle déflagration. Les habitants, à la fois soucieux de leur sécurité et résignés face à la guerre, se demandent jusqu'où cette spirale de violence les mènera.