Les célèbres moulages de Pompéi, créés à partir des empreintes laissées par les corps décomposés dans les cendres volcaniques, ont longtemps fasciné le monde et révélé l'une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de l'Antiquité. Ces sculptures tragiques, représentant des moments poignants, ont captivé les cœurs des visiteurs. Parmi elles se distingue notamment le moulage d'une mère tenant son enfant sur sa hanche, et celui de deux figures dans une étreinte éternelle, souvent interprétées comme une tragédie familiale.

Cependant, une étude scientifique récemment publiée dans la revue *Current Biology* le 7 novembre a bouleversé ces croyances établies. Des chercheurs ont consacré des années à analyser l'ADN fossile extrait des restes squelettiques. À leur grande surprise, ils ont découvert que le groupe de quatre personnes, considéré comme une famille, était en réalité composé de quatre hommes sans lien de parenté !

Encore plus étonnant, l'un des deux individus autrefois identifiés comme des sœurs est en fait un homme. Cette recherche a permis de reconstituer des fragments d'identité de cinq personnes, remettant en question notre compréhension des dynamiques sociales à Pompéi.

Ces résultats soulèvent des questions fascinantes sur la structure sociale de l'époque et démontrent à quel point les avancées scientifiques peuvent transformer notre perception de l'histoire. Les sculpteurs de Pompéi pourraient avoir capturé des instants d'amitié, de camaraderie, ou même d'amour entre hommes, plutôt que de simples tragédies familiales. La complexité de ces découvertes nous pousse à reconsidérer les récits traditionnels qui ont traversé les âges. Quelles autres vérités cachées pourraient encore émerger des cendres de cette cité ensevelie ? La science continue d'écrire de nouveaux chapitres de l'histoire humaine.