Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a exprimé ce mercredi son indignation face aux pressions américaines sur le Danemark concernant le Groenland, un territoire autonome danois. Selon lui, «les frontières de l'Europe ne sont pas négociables et l'intégrité territoriale des pays de l'OTAN ne l'est pas davantage», soulignant l'importance du respect des souverainetés nationales. Cette déclaration intervient alors que le président américain, Donald Trump, a exprimé son souhait d'annexer cette île stratégique.

Les relations entre les États-Unis et le Danemark se sont tendues suite à la visite du vice-président américain JD Vance, qui a critiqué l'inaction du Danemark sur le Groenland, évoquant un prétendu «sous-investissement dans la sécurité de cette terre incroyable». Il est à noter que le Groenland possède des ressources naturelles vastes, dont des réserves de minéraux et un potentiel important en matière d'extraction d'hydrocarbures, attirant ainsi l'intérêt des puissances mondiales.

Jean-Noël Barrot a rappelé que «les États-Unis ont eu jusqu'à 17 bases militaires au Groenland». À l'heure actuelle, il ne reste qu'une seule base, mais cela n'exclut pas la possibilité pour les Américains d'intensifier leur engagement dans la région par des dialogues constructifs avec les autorités danoises, a-t-il précisé.

La réaction du Danemark s'est amplifiée, face aux menaces d'annexion. Les autorités danoises ont réitéré leur ferme engagement envers l'intégrité territoriale du Groenland, affirmant que toute tentative d'annexion serait catégoriquement rejetée. Le Groenland, avec une population d'environ 56 000 habitants, se trouve à un carrefour géostratégique, et sa position dans l'Arctique devient de plus en plus cruciale dans le contexte des tensions géopolitiques croissantes entre États-Unis et Chine.