Au téléphone, Patrice Croquet est en colère. Incapable de cacher son indignation, il ne cesse de répéter son « dégoût, son écœurement ». Membre de l'opposition à la FFR, il fait partie des seize élus qui ont récemment démissionné du Comité directeur. Cette décision, pour beaucoup, semble être une manœuvre politique à moins de trois semaines des élections pour la présidence de la Fédération, mais pour cet élu breton, ancien représentant de la Polynésie, c’est un cri du cœur sincère.

La récente annonce du décès tragique d'un jeune joueur de Futuna a profondément touché Croquet, qui a attendu quelques jours avant de faire entendre sa voix. « J'ai été élu sous le mandat de Bernard Laporte, mais je ne me considère pas comme un homme politique. Je suis avant tout un passionné de rugby, avec plus de 50 ans d'expérience dans le sport, et j'ai vécu quinze ans dans le Pacifique. Là-bas, deux garçons me considèrent comme leur père après la perte tragique du leur. Ce sont mes fils futuniens qui m'ont encouragé à prendre la parole. Ce drame nous a... frappés.

Le jeune joueur, dont le nom est Jessop, a essuyé une tragédie qui n'aurait jamais dû arriver. Il était aimé par sa communauté, et sa perte laisse un vide immense. Les membres de la fédération, ainsi que les élus locaux, sont appelés à rendre hommage à ce jeune talent et à prendre des mesures pour garantir la sécurité des joueurs dans les clubs. Comment est-il possible que des situations aussi tragiques se produisent encore dans le monde du rugby ? Il est temps d'arrêter les faux-semblants et de défendre ceux qui ont besoin de notre aide. C'est un appel à l'action, une nécessité absolue pour préserver la vie des jeunes sportifs.