Rupture de câbles sous-marins en mer Baltique : le mystère autour du bateau chinois surveillé par le Danemark
2024-11-20
Auteur: Pierre
Les tensions montent en mer Baltique après la rupture de deux câbles sous-marins, incitant les autorités danoises à porter leur attention sur un mystérieux navire chinois, le Yi Peng 3. Selon des rapports, le Danemark a décidé de surveiller ce bateau à partir du 20 novembre, peu après l'ouverture d'enquêtes en Suède et en Finlande faisant état de soupçons de sabotage. La Défense danoise a révélé qu’elle était présente dans la zone proche du Yi Peng 3, mais a choisi de ne pas fournir de commentaires supplémentaires pour l’instant.
D’autres forces navales, y compris des navires danois et la marine norvégienne, ont été vues dans la région depuis l'incident du câble Cinia Oy C-Lion1, survenu dans la zone économique exclusive suédoise, près de l’île d’Öland. Ce câble, essentiel pour les communications entre la Finlande et l’Allemagne, a été endommagé aux alentours de 4h04, rapprochant le moment de l'incident du passage du Yi Peng 3. Cependant, aucune preuve directe n’a pu établir un lien entre le navire et les dommages constatés.
Des investigations plus poussées ont révélé des détails intéressants concernant le Yi Peng 3. Le navire a été construit en 2001 et appartient à Ningbo Yipeng Shipping Co, une entreprise basée en Chine. D’après les données de tracking, il a quitté le port russe d'Oust Louga, à l'ouest de Saint-Pétersbourg, le 15 novembre et a passé la nuit du mardi au mercredi à l'arrêt dans le détroit de Kattegat, entre le Danemark et la Suède.
En Suède, des informations circulent selon lesquelles le capitaine du Yi Peng 3 serait un ressortissant russe, bien que cette affirmation reste à confirmer. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, n'a pas tardé à déclarer qu'un sabotage était très probable, suggérant que les dégâts constatés ne sont pas le résultat d'un accident. Une autre coupure de câble, celle du "Arelion", reliant l'île suédoise de Gotland à la Lituanie, s'est également produite, suscitant des inquiétudes accrues sur la sécurité des infrastructures maritimes en mer Baltique.
Pour remédier à la situation, le navire câblier Cable Vigilance, sous pavillon français, doit quitter Calais pour effectuer des réparations sur le câble C-Lion1. L'opérateur finlandais Cinia prévoit que ces réparations pourraient durer entre cinq et quinze jours. Alors que les enquêteurs continuent de scruter les événements, la résistance diplomatique de la Chine face aux accusations persiste, affirmant que le Yi Peng 3 respecte les lois en vigueur. Reste à savoir si cette affaire ne déterréra pas d'autres vérités cachées sur la sécurité maritime et les tensions diplomatiques en Europe.