Au cœur de Saint-Ouen, la situation devient alarmante alors qu'une école maternelle doit fermer ses portes à cause d'un trafic de drogue de plus en plus omniprésent. Les enfants et les parents sont confrontés à une réalité qu'ils n'auraient jamais imaginé vivre. Walid, un jeune de la cité Arago, résume la situation en disant : « Ici, on ne vend pas des bonbons... Et ça ne s'arrêtera pas tant qu'il y aura de la demande. » Un constat effrayant qui souligne l'urgence de la situation.

Le jeudi 3 avril, une votation a eu lieu parmi le personnel et les parents des 60 élèves de l’école Emile-Zola et d’un groupe scolaire voisin. A l’issue de ce vote, il a été décidé de déménager l'établissement dès le mois d'avril. Les partisans de cette décision ont remporté le vote avec une courte majorité : 100 voix pour contre 97 voix contre l’idée de reporter le déménagement jusqu'à la rentrée de septembre.

Les quatre classes de cette école maternelle se relaieront dans les anciens locaux d'une crèche située à proximité, rue Emile-Zola, afin de garantir la sécurité des enfants. Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, du Parti Socialiste, a souligné l'importance de cette décision pour protéger les jeunes élèves des nuisances associées au trafic de stupéfiants.

Ce déménagement n’est pas qu’une simple mesure administrative : c'est un cri d'alarme face à un fléau grandissant qui touche de plus en plus de quartiers. Les parents expriment leur inquiétude, et une action collective s’organise pour réclamer davantage de mesures de sécurité et de prévention. Il est temps que la ville réagisse et prenne des initiatives fortes pour endiguer ce problème afin de restaurer la tranquillité et la sécurité des petites têtes blondes.