Monde

Salvini et Orban s'attaquent à Bruxelles : Accusations d'écoterrorisme et refus de la bureaucratie

2024-10-06

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, leader de la Ligue anti-migrants, et le Premier ministre hongrois Viktor Orban ont lancé une diatribe contre la Commission européenne, la qualifiant d'"écoterroriste" et de "bureaucratique" lors d'une réunion à Pontida, en Italie.

Salvini, s'adressant à des milliers de partisans, a déclaré : "Nous devons défendre les agriculteurs et entrepreneurs italiens dont les moyens de subsistance sont menacés par les écoterroristes de Bruxelles". Il a fustigé les politiques environnementales de l'UE, les accusant de vouloir détruire les secteurs agricoles en faveur des intérêts étrangers, notamment ceux de multinationales et de pays comme la Turquie et la Chine.

"Nous ne pouvons pas permettre à la bureaucratie de Bruxelles de fermer nos fermes et nos usines. C'est notre travail et notre avenir qui sont en jeu", a affirmé M. Salvini, engageant le soutien de son public.

De son côté, Viktor Orban a continué sur la même lancée, augmentant la pression sur Bruxelles en défendant son refus d'accueillir des migrants. Il a même menacé de renvoyer ces derniers en Belgique, déclarant que la Hongrie ne cédera jamais sa souveraineté ni aux bureaucrates européens ni aux puissances financières. "Nous défendons notre terre et nos traditions", a-t-il affirmé, répétant son virulent discours anti-migrants.

Orban a également critiqué la récente décision de la Commission européenne de réduire les paiements en faveur de la Hongrie en raison de son non-respect des règles sur le droit d'asile, un montant qui s'élève à 200 millions d'euros. "Ils nous punissent car nous refusons d'accepter des migrants illégaux. C'est une honte!", a-t-il ajouté avec colère.

Cette alliance entre la Ligue de Salvini et le Fidesz d'Orban, ainsi que le Rassemblement National en France, souligne l'émergence d'un bloc politique d'extrême droite au sein du Parlement européen qui s'oppose fermement aux politiques migratoires et environnementales de Berlin et de Bruxelles. Un véritable affrontement pour l'avenir de l'Europe se profile à l'horizon, alors que ces leaders continuent de galvaniser leurs partisans contre une Europe qu'ils qualifient de bureaucratique et déconnectée des réalités du terrain.

La situation est d'autant plus explosive que les prochaines élections européennes approchent, et il sera intéressant de voir comment ces tensions influenceront les choix des électeurs en matière de politique migratoire et environnementale.