Ce mardi matin, des enquêteurs ont fait irruption à la mairie de Nice pour saisir des documents concernant le contrat d’exposition des célèbres sculptures de Richard Orlinski. Cette initiative s’inscrit dans une enquête plus large suite aux révélations de Mediapart sur les pratiques de l’artiste, connu pour ses œuvres colorées représentant des animaux géants.

Les sculptures avaient été installées dans les rues en automne 2023, attirant l’attention des Niçois et des touristes, mais soulevant également des questions éthiques. Mediapart a mis en lumière les fréquents « cadeaux » offerts par Orlinski à de nombreux personnages publics, suscitant un tollé dans la sphère politique.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, est-il impliqué ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs. En effet, en plus d’une perquisition à la mairie, son domicile privé a aussi été fouillé. L’avocat de Christian Estrosi, Me Mathias Chichportich, a qualifié d’« habituel » ces actes judiciaires et a assuré que le maire attend le dénouement de cette enquête avec « sérénité ». Il a également précisé que son client n’a jamais accepté de cadeaux en relation avec les contrats d’exposition de l’artiste.

L’impact de ce scandale pourrait être considérable pour Christian Estrosi, un homme politique bien établi dans la région, surtout à l’approche des prochaines élections municipales. Les réactions des élus de gauche s’intensifient, certains appelant même à la démission de l’édile. Pendant que ce feuilleton judiciaire se déroule, les cyniques rétorquent que la vraie question n’est pas tant le cadeau, mais plutôt la transparence dans les relations entre artistes et collectivités locales.

Les Niçois, tout en admirant les œuvres d'Orlinski, se retrouveront-ils bientôt à coureurs des rumeurs de corruption, ou la ville saura-t-elle se défaire de cette ombre ?