Santé

Scandale à Paris : une fausse praticienne arrêtée pour des injections de botox illégales

2025-03-18

Auteur: Emma

Une femme de 47 ans, identifiée comme Y.Z., a été mise en examen et placée en détention provisoire à Paris le 19 septembre 2024, après avoir injecté illégalement du botox à plusieurs clientes, selon le parquet de Paris. Cette ressortissante chinoise, qui était en règle sur le territoire, ne possédait aucun diplôme dans le domaine médical.

Les autorités ont découvert que Y.Z. est suspectée d’être responsable de quatre cas de botulisme, survenus après des injections de botox pendant l’été 2024. Les symptômes chez les victimes incluent des difficultés à parler ou à avaler, des problèmes de marche, ainsi qu'une vision floue ou double. Le botulisme, une grave intoxication neurologique, peut mettre en danger la vie des patients lorsque ces injections sont réalisées par des personnes non qualifiées, a averti l'ANSM.

Les injections illégales avaient lieu dans des appartements privés, sans respecter les normes d'hygiène nécessaires. Y.Z. avait été initialement introuvable à son domicile, mais a été arrêtée le 17 septembre alors qu'elle retirait de l'argent à sa banque à Neuilly-sur-Seine. Elle avait récemment effectué des retraits en espèces de 3 000 euros chacun et prévoyait de quitter la France pour la Chine, un billet d’avion ayant été réservé à son nom.

L'enquête a révélé que cette affaire pourrait avoir des conséquences encore plus graves, les victimes étant susceptibles de souffrir de séquelles neurologiques permanentes. Certains témoignages révèlent que les victimes étaient dans un état critique après les injections. Par exemple, une patiente a signalé à Y.Z. qu'elle était incapable d'ouvrir les yeux, mais n'a reçu que des conseils non médicaux en retour, avant que la praticienne ne bloque son numéro.

Une autre victime, une étudiante de 22 ans nommée Wenjin, a subi des injections et a dû passer quatre jours en réanimation à l'hôpital Saint-Louis. Selon ses propos, les médecins lui ont demandé de contacter ses parents pour qu'ils puissent signer des papiers au cas où elle passerait dans un état critique, soulignant la gravité de sa situation.

Des incidents similaires avaient déjà été signalés en 2022, où Y.Z. avait été mise en cause pour des faits similaires. L'Agence régionale de santé avait alerté le parquet de Paris sur quatre cas de botulisme liés à cette pratique sains l’été 2024. Y.Z. fait face à de lourdes accusations, notamment pour exercice illégal de la profession de médecin et mise en danger d’autrui, avec des peines d’emprisonnement pouvant atteindre plusieurs années.