Un incident choquant a eu lieu lors du tournoi d'escrime The Cherry Blossom, qui s'est tenu à l'université du Maryland, près de Washington, le 30 mars. Cette compétition est devenue le centre d'une intense controverse. Une fleurettiste, Sophie Turner, a été disqualifiée après avoir refusé d'affronter Redmond Sullivan, une athlète transgenre ayant changé d'équipe masculine pour rejoindre l'équipe féminine du Wagner College à Staten Island, New York, en 2024.

Sophie, après avoir été appelée sur le terrain pour son cinquième match, a décidé d'exprimer son désaccord. Elle a retiré son masque et s'est agenouillée, affirmant : « Je suis désolée. Je ne peux pas faire ça. Je suis une femme et c’est un homme, c’est un tournoi féminin. » Ce geste de protestation a entraîné un carton noir, signifiant son exclusion immédiate du tournoi.

Elle a reçu le soutien de personnalités influentes, dont la légende du tennis Martina Navratilova, qui a critiqué l'injustice à laquelle font face les athlètes femmes, ajoutant que la présence de certaines athlètes transgenres représente une forme de tricherie. Martine a déclaré sur son compte X : « Comment osez-vous jeter les femmes sous le bus de la 'connerie' du genre ! »

Il faut noter que le tournoi The Cherry Blossom n’était pas sous l’égide de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), l'organisme qui régit le sport universitaire aux États-Unis. Cette dernière a récemment annoncé l'interdiction des athlètes transgenres dans les compétitions féminines, conformément à un décret pris par l'administration Trump.

Dans une déclaration adressée aux médias, USA Fencing, la fédération nationale d'escrime, a précisé que le retrait de Sophie Turner n'était pas une question de ses croyances personnelles, mais bien la conséquence de sa décision de ne pas tirer contre un adversaire éligible, ce qui contrevient aux règlements en vigueur.

Malgré cette controverse, USA Fencing s'est engagée à maintenir son inclusion tout en respectant les normes dictées par son organe directeur. Leur politique de 2023 permet aux athlètes transgenres de participer aux compétitions en adéquation avec leur identité de genre, indépendamment de leur sexe assigné à la naissance.

L'organisme reconnaît également qu'un débat est en cours sur le sujet et se dit ouvert à des modifications de sa politique si des recherches ultérieures peuvent démontrer une véritable inégalité sportive, basée sur des preuves concrètes. Ce sujet de société fait donc couler beaucoup d'encre et soulève des questions sur la place des athlètes transgenres dans le sport compétitif.

Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre l'inclusion, les droits des athlètes et l'équité dans le sport, et continuera à susciter des discussions passionnées au sein de la communauté sportive et au-delà.