Nation

Scandale dans les crèches privées : Aurore Bergé porte plainte pour diffamation après le livre révélateur "Les Ogres"

2024-10-01

L'ancienne ministre Aurore Bergé a fait des vagues mardi 1er octobre en révélant avoir déposé une plainte pour diffamation après la parution du livre-enquête "Les Ogres" de Victor Castanet. Ce livre, sorti le 18 septembre, affirme qu'elle aurait établi un "pacte de non-agression" avec le puissant lobby des crèches privées. L'enquête dénonce non seulement l'appétit insatiable de certains groupes de crèches mais évoque aussi des ententes secrètes entre Bergé et Elsa Hervy, la déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC).

Dans une déclaration sur Franceinfo, Aurore Bergé a affirmé : "Une plainte a été déposée par mon avocate en diffamation hier. Je n'accepterai pas que mon nom soit sali, surtout sur des accusations diffamatoires." Elle a également dénoncé l'ère actuelle des soupçons et des rumeurs, précisant : "J'attends d'être jugée sur mes actes, j'ai changé la loi et renforcé les contrôles des grands groupes privés."

Bergé insiste sur le fait que le livre de Castanet contient des "échanges tronqués" et des informations déformées, ajoutant que ses interactions avec Elsa Hervy étaient strictement "professionnelles". En réponse à ces allégations, Hervy a clarifié le 21 septembre qu'elle avait eu des échanges normaux avec Bergé, mais a nié tout engagement formel.

Les tensions montent alors que les députés du groupe Écologiste et Social à l'Assemblée nationale réclament une procédure pour "parjure" contre Aurore Bergé, l'accusant d'avoir dissimulé ses relations avec les lobbys. Bergé a catégoriquement nié toute accusation de mensonge, déclarant : "Je n'ai jamais menti ni parjuré au sein d'une commission d'enquête. Ces allégations reposent sur des rumeurs lancées par mes adversaires politiques."

Ce scandale soulève des questions sérieuses sur la transparence et l'éthique au sein du secteur des crèches privées. La communauté s'inquiète de l'impact que des liens potentiels entre des politiciens et des lobbys pourraient avoir sur les politiques publiques liées à la garde d'enfants. Les détails de cette affaire continuent d'attirer l'attention des médias et du grand public, laissant présager d'autres rebondissements dans les semaines à venir.