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Scandale et Révélations : Jérôme V. Accusé de Viol, Évoque une "Addiction Sexuelle" Terrifiante

2024-10-03

"J'étais en proie à une addiction sexuelle qui m'a rendu détestable", déclare Jérôme V., 46 ans, depuis le box des accusés au tribunal. En trois ans et demi de détention, cet ancien pompier volontaire semble avoir beaucoup réfléchi à son comportement. Son arrestation en mars 2021 a révélé des accusations graves : il aurait violé Gisèle Pelicot à six reprises entre mars et juin 2020, pendant le confinement. Les enquêteurs ont constaté des agressions particulièrement violentes, y compris des fellations imposées, avec la complicité de Dominique Pelicot.

Jérôme V. raconte son impuissance face à son comportement, affirmant lors de son interrogatoire devant la cour criminelle du Vaucluse : "Je n'y retournais pas parce que le 'mode viol' me correspondait, mais parce que je ne pouvais pas contrôler ma sexualité". Son avocate a souligné qu'il avait reconnu les faits dès sa première garde à vue, conscient de la gravité de ses actes, mais se préoccupant avant tout de ses propres besoins.

Cet homme, attiré par la course à pied, a partagé ses luttes quant à sa sexualité. Il a multiplié les conquêtes à travers des sites de rencontres, des clubs libertins, et des plages naturistes. Il se décrit comme quelqu'un qui, à cause de son addiction, a de moins en moins de critères quand il choisit ses partenaires, admettant même avoir accepté des relations avec des travestis.

La psychologie derrière ses actes fait également surface. Jérôme V. a déclaré être un consommateur régulier de pornographie, et a montré un intérêt pour des pratiques sexuelles extrêmes, allant jusqu'à discuter de sa fascination pour la "somnophilie". Une liste de 89 prénoms féminins retrouvée à son domicile a révélé l'ampleur de ses infidélités, ce qu'il ne nie pas.

Son ex-femme et ses anciennes compagnes offrent un aperçu de sa personnalité. Elles le décrivent comme égoïste, obsédé par ses plaisirs personnels et souvent peu enclin à l'empathie. Sa mère, selon ses dires, a contribué à son manque de confiance en lui, le qualifiant d'"enfant souffre-douleur". Jérôme a aussi parlé de son parcours professionnel, admettant des échecs, ayant eu du mal à conserver un emploi stable, et cherchant constamment validation par des relations.

Les experts psychologues qui l'ont rencontré remarquent une "faille narcissique majeure" chez lui. En pleine audience, Jérôme V. tente de justifier ses visites chez Dominique Pelicot en évoquant son état d'esprit pendant le confinement, décrivant une solitude accablante et une consommation de pornographie qui aggravait son comportement.

Fait inquiétant : Jérôme V. n'a montré que peu de culpabilité quant à ses actes, déclarant même avoir des difficultés à se représenter la souffrance des autres. Pour lui, le chemin est semé d'embûches, à la recherche d'une compréhension et d'un changement qui semblent encore lointains. Les experts et l'accusé lui-même restent en désaccord sur la profondeur de sa prise de conscience, alors que le tribunal attend avec impatience une décision concernant l'avenir de cet homme dont le parcours tragique continue d'intriguer et de choquer.