Un proche d'Emmanuel Macron a récemment exprimé des doutes quant à la capacité du gouvernement à obtenir un soutien du Rassemblement national pour des mesures concernant l'immigration. Le Premier ministre, Michel Barnier, a choisi de ne pas solliciter un vote de confiance à l'Assemblée nationale après sa déclaration de politique générale, et cela semble révélateur des tensions au sein de sa coalition.

Avec 213 députés, la coalition au pouvoir dispose d'une majorité mathématique dans l'hémicycle, suivie du Nouveau Front populaire avec 193 sièges, et du Rassemblement national qui en détient 142. Cependant, cette majorité n'est pas homogène. Beaucoup de ces élus ne partagent pas les mêmes opinions que Barnier ou ses ministres, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité de l'exécutif. Un proche de Macron a même avancé que la chute du gouvernement ne proviendrait pas d'un conflit avec le RN, mais plutôt d'un désaccord au sein de la majorité elle-même.

La situation est d'autant plus complexe que les enjeux de l'immigration restent un sujet brûlant en France, alimentant des tensions politiques croissantes. Les opinions publiques divergent fortement, et certains membres du gouvernement, selon des sources, redoutent que l'approche de Barnier en matière d'immigration ne soit pas suffisamment ferme pour satisfaire les attentes de l'ère populiste actuelle, surtout face à un RN en pleine ascension.

En définitive, la paix fragile au sein du gouvernement pourrait bien être mise à l'épreuve dans les semaines à venir, alors que les débats sur l'immigration se profilent à l'horizon. Les défis politiques que Michel Barnier doit surmonter s'annoncent tout aussi redoutables qu'inévitables.