Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, a récemment déclaré qu'une retraite en janvier 2026 serait une « option » alors qu'il approche de la fin de son premier mandat à la tête du géant automobile. Lors d'une visite à l'usine Peugeot de Sochaux, Tavares a mentionné : "En 2026, la personne qui vous répondra aura 68 ans, un âge raisonnable pour envisager de prendre sa retraite."

Il a également révélé que sa femme souhaitait qu'il prenne cette décision, ajoutant en souriant : "Je suis un bon époux, je l’écoute."

Sous sa direction, Stellantis, issu de la fusion de PSA (Peugeot-Citroën) et FCA (Fiat-Chrysler) en 2021, a connu une transformation significative et a lancé un processus de succession, ce qui est habituellement normal dans une entreprise de cette taille. Un conseil d'administration, prévu depuis longtemps, se tiendra sous peu à Auburn Hills, dans le Michigan, et abordera la question de son héritage.

La société a également récemment revu à la baisse ses prévisions de marge opérationnelle pour l'année 2024, désormais estimées entre 5,5% et 7%, loin des prévisions de « deux chiffres » précédentes. Cette annonce survient alors que Stellantis fait face à une "détérioration" du marché automobile, provoquée par une augmentation de l’offre et une concurrence croissante, notamment de la part des constructeurs chinois.

Dans l'optique de redresser ses ventes, particulièrement en Amérique du Nord, où la marque Ram, Chrysler et Dodge représentent la majorité de ses bénéfices, Stellantis a lancé plusieurs initiatives coûteuses depuis le début de l'année 2024.

Né en 1958, Carlos Tavares partage son temps entre la France et le Portugal, où il cultive des vignes et entretient une collection de voitures anciennes. La question demeure : qui prendra les rênes de Stellantis après cette transition et quelles seront les priorités stratégiques pour l’avenir du groupe face à des défis croissants dans l'industrie automobile?