Après avoir annoncé la fermeture temporaire de son usine de Windsor, au Canada, le groupe automobile Stellantis a surpris beaucoup de monde en déclarant la mise en pause de son usine Jeep à Toluca, au Mexique. Ce site, qui emploie environ 2 700 personnes et se spécialise dans la fabrication des SUV Jeep Compass et du modèle électrique Wagoneer S, fermera ses portes dès ce lundi et ce, jusqu'à la fin du mois d'avril 2025, selon des informations rapportées par l'AFP.

900 employés affectés… mais pour combien de temps ?

En parallèle, Stellantis a également prévenu qu'il ralentirait le rythme de production dans quatre de ses usines de pièces aux États-Unis. Cette décision est le résultat des nouveaux droits de douane massifs de 25% appliqués aux véhicules importés, instaurés par l’administration de Donald Trump. Ces nouvelles taxes, effectives depuis le 3 avril, concernent environ 7,3 millions de véhicules importés, ce qui va toucher inévitablement l'économie automobile américaine. En conséquence, près de 900 employés dans les usines du groupe situées au Michigan et en Indiana risquent d'être "temporairement" licenciés.

Concernant l'arrêt de l'usine de Toluca, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a tenté de rassurer les travailleurs en précisant que personne n'avait été licencié pour le moment et a qualifié cette mesure d'"arrêt temporaire pour évaluer les besoins de production". Cette évaluation porte, notamment, sur la demande croissante pour les véhicules électriques, un marché encore embryonnaire aux États-Unis.

Les défis sont considérables pour Stellantis, qui doit naviguer dans un climat économique incertain et s'adapter aux évolutions rapides de l'industrie automobile. Alors que l'avenir des emplois et de la production reste flou, l'électrification des modèles et l'innovation sont des impératifs pour l’entreprise. Reste à savoir si ce ralentissement ponctuel sera suffisant pour se préparer aux exigences des consommateurs d'aujourd'hui.