
Taxes douanières : Elon Musk abandonne le protectionnisme et prône le libéralisme
2025-04-07
Auteur: Julie
Face au ralentissement des ventes de Tesla en Europe et à la montée des tensions commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne, Elon Musk, ancien fervent défenseur de la politique protectionniste de Donald Trump, change de cap. Il se positionne désormais comme le champion de la création d'une zone de libre-échange transatlantique.
Le 5 avril 2025, lors d'une intervention à distance dans un congrès du parti italien La Ligue, Elon Musk a exprimé son souhait de voir une coopération économique plus étroite entre l'Union européenne et les États-Unis. Il a déclaré : « Que l'on souhaite travailler en Europe ou aux États-Unis, on devrait pouvoir le faire », ajoutant qu'il espérait une « situation avec zéro droit de douane ». Cette déclaration intervient dans un contexte où l'administration Trump a récemment annoncé l'imposition de nouveaux droits de douane pouvant atteindre 20 % sur plusieurs catégories de produits européens, provoquant une riposte immédiate de la Commission européenne.
Le repositionnement d'Elon Musk n'est pas une surprise, mais plutôt une réponse logique à la gestion des risques. En tant que dirigeant d'une entreprise fortement implantée à l'international, il défend les intérêts de Tesla, qui dépend fortement des ventes en Europe. Le constructeur automobile fait face à une perte de vitesse inquiétante, avec des parts de marché en déclin sur un secteur hautement compétitif, où chaque centime compte.
Tesla est particulièrement vulnérable aux tensions commerciales transatlantiques, car une grande partie de sa production destinée à l'Europe se fait encore aux États-Unis, notamment au Texas. Si des droits de douane réciproques sont imposés, cela pourrait considérablement augmenter les coûts associés à l'importation de véhicules, réduisant ainsi la marge opérationnelle sur un marché déjà saturé.
Elon Musk, réalisant la nécessité d'un environnement commercial favorable, souhaite ainsi encourager des discussions autour d'un accord de libre-échange qui pourrait bénéficier à la fois aux producteurs américains et européens. Les enjeux vont au-delà de Tesla, impliquant des milliers d'emplois et des innovations dans le secteur automobile. Alors que la compétition mondiale s’intensifie, l'intérêt pour un marché sans barrières douanières n’a jamais été aussi pressant.