Thierry Neuville semblait inéluctablement destiné à la seconde place, à l'image de Raymond Poulidor en cyclisme ou Bob Wollek aux 24 Heures du Mans. Né en 1988, ce pilote belge s'est rapidement imposé comme l'un des meilleurs de sa génération. Arrivé au sommet au moment où Sébastien Ogier régnait avec sa Volkswagen, il a intégré une écurie de prestige, Hyundai, en 2014 en WRC.

Malgré la montée en puissance de Hyundai, Thierry Neuville n'avait jamais réussi à gravir la plus haute marche du podium final, se contentant de cinq deuxièmes places. Rapidement sur le rythme, il a souvent dû faire face aux erreurs de pilotage sous la pression de l'octuple champion du monde français, Ogier. De plus, le sort semblait parfois s'acharner sur lui, avec des mésaventures qui étaient souvent perçues comme de la « malchance ». En 2019, il avait marqué plus de points que son éternel rival, mais c'était l'Estonien Ott Tänak qui avait décroché le titre cette année-là!

Cette saison a pourtant débuté idéalement avec une victoire au rallye de Monte-Carlo, puis une série de performances solides malgré des circonstances de course parfois peu favorables. Lors de la finale au Japon, il lui suffisait de marquer des points, seul Tänak, son coéquipier désormais chez Hyundai, étant en mesure de contrecarrer ses plans. Le premier jour du rallye, un problème de turbo l'a cependant relégué à la quinzième place, provoquant le cauchemar des supporters. Mais Thierry Neuville n’a pas baissé les bras. En mode « attaque maximale », il a réussi à revenir et à engranger des points cruciaux pour le titre.

L'ironie du sort a voulu qu'Ott Tänak, cherchant à remonter, sorte de la route, précipitant ainsi le dénouement. Enfin, la malédiction semblait rompue, et Neuville était sur le point d'être couronné champion du monde! Cependant, si Thierry Neuville a remporté le titre, Hyundai a perdu la couronne constructeurs, battu par Toyota de justesse.

La lutte intense entre les deux coéquipiers a coûté cher à Hyundai, Toyota terminant avec seulement trois points d'avance. Cela laisse un goût amer à l'écurie coréenne pour ce premier titre de son pilote belge, mais cela donne un avant-goût de la saison prochaine et de l'énergie avec laquelle ils risquent de revenir, notamment avec les nouvelles voitures Rally1 qui abandonneront la technologie hybride. Restez à l'écoute pour gérer cette nouvelle ère du rallye et suivre les exploits de Thierry Neuville, désormais couronné champion du monde après tant d'années de lutte acharnée!