Un match sous une pluie torrentielle

Imaginez-vous, debout sur la pelouse battue de Pierre-Fabre, complètement trempés. C'est exactement le cadre dans lequel le Castres Olympique a sorti une recette gagnante pour s'extirper d'un piège breton difficile. Un terrain détrempé, une balle ovale glissante comme une truite fraîchement pêchée ? Pas de souci, les "ballons portés" sont là pour la rescousse.

C'est grâce à cette astuce ingénieuse que le CO a pu briser la défense vannetaise. Les spectateurs présents à Pierre-Fabre se souviendront longtemps du maul marquant en début de seconde période. Émergeant des quarante mètres, les avants des Bleu et Blanc ont infligé un véritable supplice à leurs adversaires en blanc. À la fin de l’action, certains se sont même permis de trottiner tant l'avancée était claire.

Vannes en difficulté, Castres en pleine forme

Vannes, de son côté, n’a jamais trouvé le rythme pour avancer. Baptiste Delaporte, ravi après le match, a déclaré : "Ce n’est pas souvent que c’est aussi efficace". Quelques instants plus tard, il a franchi la ligne d'essai, tandis que Sione Kalamafoni recevait un carton jaune pour avoir écroulé un ballon porté sur le point d’atteindre l’en-but.

Ce moment pourrait très bien être le tournant du match. Tout au long du jeu, le Castres Olympique a misé sur le travail de ses "gros", qui ont non seulement excellé en attaque, mais ont également tenu bon face aux offensives adverses, empêchant Vannes de progresser.

Le rugby à l'ancienne et son efficacité

À une époque où le rugby aspire à se réinventer et à gagner en vitesse, le Castres Olympique a démontré que certaines traditions ont encore de beaux jours devant elles. Certes, ces mauls ne sont peut-être pas aussi flashy que les courses vertigineuses de Louis Bielle-Biarrey, mais leur efficacité est indéniable.

Ainsi, ce samedi, privés de parapluies, les Castrais ont choisi de revenir aux fondamentaux. Et après cette performance, il est difficile de leur en tenir rigueur.