Nation

« Tout le monde faisait ça » : les révélations fascinantes au procès du RN

2024-10-07

Auteur: Léa

Le procès des assistants parlementaires du Rassemblement National

Le tribunal correctionnel de Paris a récemment entendu des témoignages troublants dans l'affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National. Fernand Le Rachinel, un ancien eurodéputé, a été le premier à prendre la parole, mais ses réponses ont suscité l'étonnement du tribunal. Entre 2004 et 2009, il a été accusé de détournement de fonds publics en embauchant des assistants qui ne travaillaient pas directement pour lui, ce qu'il a tenté de justifier.

« Lors de mon premier mandat, entre 1994 et 1999, nous fonctionnions déjà comme cela », a déclaré Le Rachinel, en ajoutant que les assistants formaient un « pool » interchangeable, ce qui va à l'encontre des règles établies par le Parlement européen. Marine Le Pen avait récemment soutenu que la situation était courante, mais ces déclarations semblent désormais contredites par les faits.

Les assistants et leurs rôles

Les assistants concernés, Thierry Léger et Micheline Bruna, ont été impliqués sous la demande de Jean-Marie Le Pen. Cependant, des détails alarmants ont émergé, notamment le rôle de Thierry Léger en tant que garde du corps de Jean-Marie Le Pen, un emploi qui ne correspond pas aux fonctions d'un assistant parlementaire.

Le tribunal a interrogé Le Rachinel sur la véritable nature des missions réalisées par ces assistants. Notamment, il a été question de savoir si ceux-ci étaient réellement présents lorsque l’eurodéputé ne l’était pas. Le Rachinel a reconnu que Léger n’était pas toujours présent pour des tâches autres que la sécurité.

De plus, la fonction de Micheline Bruna, assistant personnelle, consistait principalement à gérer le secrétariat de Jean-Marie Le Pen, soulignant encore des abus de la part du RN.

Les justifications de Fernand Le Rachinel

La présidente du tribunal n’a pas manqué de faire remarquer que les justifications de Le Rachinel n'étaient pas valides : « Vous êtes chef d'entreprise, il est nécessaire de savoir qu'il s'agit d'un abus de biens sociaux ». Fernand Le Rachinel a finalement exprimé sa consternation d'être poursuivi, plaidant que « des députés de tous partis fonctionnaient de la même façon ».

Alors que le procès se poursuit, ces révélations mettent en lumière les pratiques douteuses au sein du Rassemblement National, et les conséquences de ces actions pourraient bien être plus graves que ce que l'on imagine. Quelles seront les réactions de Marine Le Pen et des autres membres du parti face à des accusations si graves ? Ouvriront-ils enfin les yeux sur ces abus qui persistent depuis trop longtemps ? La suite au prochain épisode !