Technologie

Transition Énergétique : La Défiance des Entreprises Montre Son Visage

2025-04-22

Auteur: Sophie

Une Crise de Confiance Alarmante

Une étude récemment réalisée par Ipsos et CESI révèle une véritable tempête de mécontentement : les Français sont de plus en plus inquiets face au dérèglement climatique, mais ils désavouent les actions entreprises par l'État et les entreprises. Ces dernières sont jugées insuffisantes, obscures et inégalement appliquées, alimentant ainsi une défiance grandissante.

Des Citoyens Déconcertés par des Stratégies Floues

Les données sont alarmantes : 76 % des Français craignent déjà les conséquences visibles du changement climatique, tandis que seulement 27 % estiment que leur gouvernement a un plan clair pour y faire face, un chiffre inférieur à la moyenne mondiale de 32 %. Ce manque de clarté dans les directives politiques renforce la méfiance, impactant l'image des entreprises également.

Une Méthode Critiquée : Les Zones à Faibles Émissions en Ligne de Mire

La méthode adoptée par le gouvernement pour la transition écologique fait l'objet de vives critiques. Les dispositifs tels que les Zones à Faibles Émissions (ZFE) sont perçus comme déconnectés des réalités quotidiennes des citoyens. Une majorité écrasante, soit 86 %, rejette ces initiatives, les considérant comme des mesures imposées sans dialogue ni anticipation des conséquences sociales et économiques.

La Transition Énergétique : Un Fardeau pour les Entreprises

Les entreprises se retrouvent dans une situation particulièrement délicate. D'une part, elles sont soumises à des objectifs environnementaux de plus en plus exigeants, mais d'autre part, elles ne bénéficient ni du soutien des citoyens ni d'un cadre national clair et stable. Selon le sondage, seulement 15 % des Français leur font confiance concernant leurs promesses en matière d’environnement, un chiffre bien en deçà de la moyenne mondiale, qui est de 22 %.

Un Retard Alarmant dans l'Électrification des Flottes

Un exemple révélateur est la lenteur de l'électrification des flottes professionnelles. En 2024, 45 % des entreprises n'avaient pas encore immatriculé de véhicules électriques, et ce, malgré des obligations légales croissantes. Des pénalités pouvant atteindre 2,25 millions d’euros en 2030 viennent s’ajouter à cette pression, mais avec des marges dorénavant resserrées et un manque d'outils de soutien, ces obligations sont perçues comme des fardeaux, et non comme des opportunités d'innovation ou de développement durable.