
Trump appelle la Cour suprême à annuler l'interdiction d'expulsion d'immigrés
2025-03-28
Auteur: Pierre
L'administration Trump a lancé un appel, le 28 mars dernier, à la Cour suprême pour qu'elle lève l'interdiction d'expulser des immigrés basée sur une loi d'exception, habituellement utilisée seulement en période de guerre. Cette situation soulève des questions incontournables sur l'autorité décisionnelle en matière de sécurité nationale, que ce soit le président ou le pouvoir judiciaire.
Le recours se présente après un revers en appel pour le gouvernement Trump, qui a voulu utiliser une loi de 1798 pour renvoyer des immigrés accusés d'appartenir à un gang vénézuélien. Le juge fédéral James Boasberg avait, le 15 mars, instauré une suspension de deux semaines pour toute expulsion fondée uniquement sur cette loi, alors que près de 200 présumés membres du gang Tren de Aragua, étiquetés «organisation terroriste» par les États-Unis, étaient déjà en cours de renvoi vers le Salvador.
La décision du juge Boasberg a été corroborée par une cour d'appel fédérale cette semaine, affirmant que la Constitution offrait une réponse limpide : le président ne peut s'arroger un pouvoir discrétionnaire différent. La cour a enjoigné à la Cour suprême de bloquer la décision du juge de première instance, le temps d'examiner le fond de l'affaire. Le président de la Cour suprême, John Roberts, a donné aux parties adverses jusqu'au 1er avril pour répondre.
Au-delà de cette dispute judiciaire, les implications politiques sont également significatives. La manière dont les États-Unis s'attaquent à des groupes criminels et à des immigrants en situation irrégulière reflète un climat politique souvent polarisé. La décision qui sera prise par la Cour suprême pourrait non seulement avoir des répercussions sur des milliers d'individus, mais également influencer de manière durable la politique migratoire américaine.