« Trump et Musk : Préparons-nous à un monde glacial contrôlé par l'IA ! »
2024-11-27
Auteur: Michel
Éric Sadin, philosophe renommé et critique des impacts technologiques, met en lumière les dangers d'une alliance entre deux figures controversées : Donald Trump et Elon Musk. À travers ses œuvres telles que *La Siliconisation du Monde* et *La Vie Spectrale*, il explore comment l’essor des nouvelles technologies bouleverse notre société.
Alors que Trump nomme Musk au ministère de l'« efficacité gouvernementale », Sadin interroge : que cache cette alliance ? Musk, représentant la quintessence de l’entrepreneur moderne à la vision apocalyptique, évoque le personnage de John Galt, héros du roman *La Grève* d’Ayn Rand, qui prône une révolte contre une société jugée inefficace. Selon lui, Musk est perçu comme un « super génie », essentiel à l'économie américaine, et cette vénération cachera des idéologies dangereuses.
Une idéologie inquiétante
Cette vision du monde, véhiculée par les géants de la Silicon Valley, repose sur l'idée d'une humanité imparfaite nécessitant une rédemption par la technologie. Musk, tout comme d'autres leaders d'opinion, offre l'IA comme solution miracle, promettant une efficacité accrue tout en réduisant notre autonomie. Cela soulève des questions cruciales : sommes-nous prêts à sacrifier notre humanité au profit d'une automatisation glaciale ?
Technocratie algorithmique : un futur dystopique?
Sadin dépeint un avenir où l'IA prend le pas sur l'humain dans la gestion des affaires publiques, engendrant un système où la bureaucratie est remplacée par une « hyper-bureaucratie » technologique. Au lieu de simplifier les processus, l'IA pourrait rendre le quotidien opaque et déshumanisé, un « monde vidé de ses corps ». Le philosophe évoque un « soft-totalitarisme numérique », où les algorithmes prévalent sur les décisions humaines, menaçant ainsi la démocratie.
France, un miroir inquiétant ?
La France n'échappe pas à cette tendance. Le gouvernement de Macron, saluant l'arrivée de l'IA à Paris, s'inscrit dans une logique similaire à celle de Musk. La fascination pour l'automatisation et l'efficacité menace de déshumaniser encore davantage le service public, ouvrant la voie à une société à l'échelle mondiale où le contact humain serait minimisé.
Les impacts environnementaux méconnus
Les conséquences énergétiques de ces technologies sont également préoccupantes. La demande croissante en électricité pour alimenter les serveurs des géants du numérique, y compris de minuscule réacteurs nucléaires pour alimenter les data centers, pose un dilemme face à la crise écologique. La promesse de véhicules électriques écologiques de Tesla est remise en question, Sadin soulignant que la réalité cachée pourrait être très éloignée des discours marketing.
Une nécessité d'alternatives
Face à cette vision contrôlée et technologique de la société, Sadin appelle à un engagement collectif. Il suggère des modes d'organisation plus vertueux, centrés sur la coopération, l'éducation et l'artisanat, loin de l'obsession technologique. Il rêve d'un « printemps des collectifs », où la société lutte pour le vivant et défend une réelle écologie humaine avant tout.
Un appel à l’action
Cet avertissement sur la direction actuelle de nos sociétés mérite d'être entendu. Unir nos voix et nos forces pourrait permettre de contrecarrer cette tendance dénoncée par Sadin. Il est temps d'interroger réellement notre vision du progrès et de choisir une voie qui préserve notre humanité et notre planète.