Depuis Kiev, la dernière proposition de Vladimir Poutine est perçue comme une provocation inacceptable. Lors d’une allocution à Mourmansk, le président russe a proposé l’établissement d’une « administration transitoire » en Ukraine. Cette structure serait placée sous la tutelle de l’ONU, avec le soutien des États-Unis et de l’Europe. Poutine a affirmé que cette initiative aurait pour but d'organiser de nouvelles élections présidentielles avant d'initier des négociations de paix, dans le but, selon lui, de « stabiliser » le pays.

Cependant, ces déclarations suscitent un fort rejet à Kiev. Poutine a été cité disant : « On ne sait toujours pas avec qui signer certains documents, ni quel pouvoir ils ont, car demain d'autres dirigeants viendront... par le biais d'élections. » Les autorités ukrainiennes voient dans ces mots une tentative claire de retarder les négociations de paix par le Kremlin.

« C'est absolument absurde, et personne ici ne prend cette proposition au sérieux », a déclaré Oleksandr Merejko, député du parti présidentiel Serviteur du Peuple. En effet, cette sortie de Poutine intervient alors que l’Ukraine intensifie ses efforts pour repousser les forces russes et qu'un soutien international se renforce sans relâche.

Des experts estiment que cette stratégie visant à instaurer une administration sous l’égide de l’ONU ne fait qu’illustrer la faiblesse des arguments du Kremlin, qui chercherait désespérément à justifier son invasion. Les Ukrainiens, loin de céder à cette manœuvre, restent unis dans leur lutte pour défendre leur souveraineté. Les réactions sur les réseaux sociaux, notamment un hashtag viral #NonÀPoutine, reflètent cette indignation populaire face aux provocations russes.