En mars dernier, une affaire choquante a secoué une paisible commune du nord de Toulouse. Une jeune mère a pris la décision courageuse de fuir le domicile familial, emmenant son enfant en bas âge, et a alerté la gendarmerie sur le comportement menaçant de son mari, un agent de sécurité dans un réseau de transport. Âgé de 30 ans, il a été interpellé et placé en garde à vue le 14 mars.

Les investigations menées par les gendarmes de Fronton révèlent un climat de terreur au sein du foyer. Des preuves inquiétantes émergent, notamment un dessin stratégiquement élaboré sur un cahier d’école, représentant leur maison. Ce plan inclut des mentions explicites telles que "Lof" pour indiquer la limite d’ouverture du feu, ainsi que des notes sur les conditions météorologiques et les points cardinaux. Selon la victime, son époux aurait discuté d’un emplacement optimal pour un tir à travers un fusil de sniper, en évoquant également l’achat d’un uniforme de camouflage.

Bien que l’intéressé tente de présenter son plan comme une simple blague, ses actions passées jettent une ombre sur ses déclarations. Il aurait déjà utilisé une arme de type "Gomm cogne" contre sa compagne et proféré des menaces alarmantes, affirmant qu’il n’hésiterait pas à "exterminer" les forces de l'ordre si elles intervenaient.

Les témoignages recueillis par les enquêteurs dépeignent un homme jaloux et violent. Il aurait exercé un contrôle sur sa compagne, l'empêchant de converser avec d'autres hommes et lui infligeant des techniques d'intervention rapprochées dites "Tior". Cette dynamique abusive s'étendrait même à leur enfant de 3 ans, qui serait également victime de mauvais traitements. Le père aurait justifié ses actes en parlant d'une prétendue "marteau thérapie".

Pire encore, des allégations selon lesquelles des photos dénudées de l’enfant et des vidéos intimes de sa compagne auraient été envoyées à des tiers ajoutent une couche de complexité et d’horreur à cette affaire.

Interrogé lors de sa garde à vue, l'ancien militaire a catégoriquement nié les accusations : "Avez-vous élaboré un plan pour anéantir votre famille ?" a demandé un enquêteur. Sa réponse fut un simple "non". Présenté devant le parquet à la mi-mars et défendu par Me Saihi Majouba, il devra faire face à la justice en septembre. Les avocats de sa femme, Mes Audrey Libert et Brice Zanin, ont choisi de ne pas commenter l’affaire pour l’instant. Ce cas soulève des questions inquiétantes sur la violence domestique et les schémas de contrôle conjugal, inspirant une réflexion profonde sur la protection des victimes.