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Un couple condamné pour avoir humilié son fils homosexuel : un cri d'alarme pour la société

2024-10-04

Auteur: Sophie

Un couple a été jugé par le tribunal correctionnel d'Amiens ce vendredi pour avoir infligé des violences psychologiques et physiques à leur fils homosexuel. Ce dernier a été victime d'un véritable calvaire à domicile, lorsque ses parents ont découvert son orientation sexuelle.

Les insultes ont immédiatement fusé, qualifiant leur enfant de "PD", "tafiole" et "tarlouze" ; des remarques dégradantes qui n’ont cessé d'aller crescendo. Le père a même exprimé sa "honte" dans un message tragique : "C'est ce que je redoutais de pire dans la vie. J'ai honte de moi, je ne sais pas ce que j'ai fait pour que tu sois gay". Malheureusement, ce ne sont pas que des mots. Le fils a été menacé et déshumanisé, recevant des remarques cruelles sur le VIH et des moqueries sur ses choix de vie.

Lors de l’audience, lorsque la présidente a questionné le père, celui-ci a répété ses préjugés en affirmant : "J'ai eu un garçon, c'est pour avoir un garçon, pas une fille". Quant à la mère, elle a révélé son aversion pour les "artifices" utilisés par son fils, qui aimait se maquiller et porter des bijoux, témoignant d'une intolérance systémique.

Un incident marquant a été rapporté : le père a un jour plaqué son fils contre le mur. Ce dernier, épuisé par cette situation insoutenable, a décidé de quitter le domicile familial et de se réfugier chez une tante. Par la suite, il a pris un logement indépendant, cherchant à couper les ponts avec une famille qui ne lui offrait ni soutien ni amour.

C'est une assistante sociale, préoccupée par le bien-être du jeune homme, qui a alerté les autorités sur cette situation tragique. Les enquêteurs ont découvert que le fils avait souffert de violences de toutes sortes, muré dans le silence tant la peur d'être rejeté par sa propre famille l’angoissait.

Le tribunal a finalement condamné le couple à respectivement huit et dix mois de prison avec sursis, assortis d'une obligation de soins. De plus, ils devront verser 1 500 euros de dommages et intérêts à leur fils, un geste qui, espérons-le, l'aidera à entamer un processus de guérison. Ce chapitre douloureux de sa vie soulève des questions cruciales sur l'acceptation et la tolérance au sein de notre société. Un rappel poignant : l'amour inconditionnel n'est pas un choix, mais une nécessité.