La tension est à son comble au sein des rédactions des quotidiens régionaux L'Est républicain, Le Républicain lorrain et Vosges Matin. Accusé d'un « management borné et brutal », Sébastien Georges, le rédacteur en chef depuis 2018, est sous le feu des critiques de l'intersyndicale composée de la CGT, du SNJ-CGT, de Filpac-CGT, du SNJ et de la CFDT, qui exige sa démission. Alors que le climat de travail se dégrade, Georges a tenté de désamorcer la situation après le vote d'une motion de défiance, survenu le jeudi 27 mars au soir. Bien qu'il ait pris acte des critiques dans une lettre envoyée aux salariés, il reste pour l’instant à son poste.

En effet, des résultats notifications surprenants sont tombés plus tôt dans la journée : 82 % des journalistes ont exprimé leur méfiance à l'égard du rédacteur en chef. Sur 279 votes, seulement 21 ont soutenu Georges, tandis que 258 ont voté contre sa direction, représentant un impressionnant 92 %. Face à cette situation sans précédent, l'intersyndicale a jugé le verdict « sans appel ». Eric Barbier, délégué syndical SNJ à L'Est républicain, a également déclaré : « Il faut que la direction générale prenne la mesure de la gravité de la situation ».

Les grèves menacent désormais, et les employés ont prévu de se mobiliser davantage pour défendre leurs conditions de travail. Cette affaire soulève des questions cruciales sur le futur du journalisme régional en France et sur les méthodes de management dans les médias. La communauté médiatique est en émoi, et les yeux sont rivés sur la direction d'EBRA pour une réaction adéquate face à cette crise de confiance qui pourrait avoir des implications à long terme.