Un Nouveau Regard sur l'Effet Yo-Yo: Une Découverte Révolutionnaire des Chercheurs Suisses !
2024-11-26
Auteur: Philippe
Si vous avez déjà entrepris un régime pour perdre du poids, vous connaissez probablement la frustration de voir les kilos revenir. Récemment, des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) en Suisse ont mis en lumière une explication fascinante de ce phénomène connu sous le nom d'effet yo-yo, dévoilant des mécanismes sous-jacents liés à la mémoire épigénétique des cellules graisseuses.
L'épigénétique, c'est-à-dire les modifications chimiques qui influencent l'expression de nos gènes, joue un rôle crucial. Selon la Dre Laura Hinte, professeure de nutrition et d'épigénétique métabolique, « l'épigénétique dicte le type de cellule et ses fonctions ». Ces marques épigénétiques persistent même après un régime, rendant le retour au poids initial plus facile.
Une Expérience Révélatrice sur des Souris
Les résultats d'expériences menées sur des souris en surpoids placées sous régime hypocalorique ont été alarmants. Après avoir suivi un régime, les cellules graisseuses de ces souris ont conservé les marqueurs associés à l'excès de poids. Lorsque les souris ont été réintroduites à une alimentation riche en calories, elles ont rapidement regagné du poids, et ce, plus vite que leurs homologues non-obèses. Ferdinand von Meyenn, autre professeur à l'EPFZ, confirme que « les cellules adipeuses se rappellent de leur état de surpoids et y retournent plus aisément ». Ces découvertes dévoilent un mécanisme moléculaire complexe expliquant l’effet yo-yo.
Implications pour les Humains
Les chercheurs ne se sont pas arrêtés là; des études sur des biopsies de tissus adipeux provenant de patients obèses ayant subi un pontage gastrique ont également révélé des résultats semblables. La réponse génétique observée dans leurs cellules adipeuses corrobore les découvertes faites chez les souris, soulignant l'universalité de ce phénomène.
Combien de Temps dure cette Mémoire ?
Il reste toutefois une question brûlante : combien de temps ces mémoires épigénétiques persistent-elles ? La Dre Hinte souligne que « la durée de vie moyenne des cellules adipeuses est de dix ans ». Actuellement, il n'existe pas de traitements médicaux capables de modifier ces marqueurs épigénétiques pour éteindre cet héritage métabolique. En d'autres termes, nous devrons apprendre à vivre avec cette mémoire du poids.
Que Signifie Cela pour l'Avenir de la Perte de Poids?
Cette recherche ouvre des perspectives nouvelles pour le traitement de l'obésité et la gestion du poids. Reconnaître l'impact permanent de nos habitudes alimentaires pourrait engendrer des approches plus durables et personnalisées pour ceux qui luttent contre l'effet yo-yo. Restez à l’écoute : d’autres études pourraient bientôt faire trembler le domaine de la nutrition et de la médecine préventive toutes les années !